Samir Cheour écrit – Réaction d’un citoyen à la cascade de vociférations d’Abid Briki, porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), aux soupçons de corruption concernant le chef de la centrale, Abdessalem Jerad.
Pauvre M. Briki, il n’a pas arrêté depuis une semaine de faire toutes les télés et les radios, se débattant pour défendre l’Ugtt qu’on accuse de corruption, de prise illégale d'intérêt, de favoriser, de demander des privilèges pour certains de ses adhérents aux dépens d’autres (les travailleurs de base souvent les moins nantis).
Il dit quoi M. Briki ? Facile la réponse, car il radote les même arguments :
- il n’a pas eu le prêt “l’Ugtt”, mais il en a quand même fait la demande (entre autres demandes) “l’Ugtt” ;
- ‘‘l’Ugtt” n’est pas le seul à avoir obtenu des terrains (quatre) dans le lotissement des Jardins de Carthage, actuellement connu par d’autres appellations en rapport avec le système Ben Ali. Il y a en effet beaucoup d’autres bénéficiaires, et M. Briki est là, très perspicace, car cela a échappé à la majorité des Tunisiens et malheureusement pour la Commission qui n’a du regarder que ce nom, car il y était par quatre fois et là tout tombe à l’eau pour vice de forme ;
- “l’Ugtt” a payé le prix demandé par l’Afh (le recel de biens publics dans le but d’amadouer !) et encore cela reste à vérifier surtout qu’il dit qu’il n’a pas obtenu le fameux prêt ; normalement “l’Ugtt” et l’Afh doivent avoir une trace de ce ou plutôt ces payements ;
- après, viennent pèle-mêle les partis, selon les jours, Ennahdha, le Cpr, les juges, l’avocat et bien sûr Facebook ; les menaces à peine voilées ; les excuses pour faire semblant d’apaiser ; on souffle le chaud et le froid ; bref le syndrome de persécution de l’accusé qui ne sait plus quoi faire pour se défendre et qui se cache derrière son petit doigt en l’occurrence son porte-parole zélé et manifestement désintéressé ;
- une décision de justice annulée en moins de temps qu’il a fallu pour la prendre : est-ce les juges qui sont dans l’erreur dans un sens ou dans l’autre ? Ou c’est toujours la justice sous influence politique dans le sens large : stabilité du pays, même le futur Premier ministre et président s’y mettent en recevant “l’Ugtt”.
Un peu de décence et de respect... Et basta.