Jamel Heni propose deux interventions très pertinentes de jeunes facebookers tunisiens. Tout y est dit et il n’y a rien à ajouter, sauf un supplément d’admiration !


Un célèbre proverbe brésilien nous serait d’un grand secours par ces temps de niqab et de bipolarisation longuette et étrangère à l’esprit réformateur tunisien. Le voici sans plus tarder : «Un temps pour déchirer, un temps pour coudre !»

Et bien le parti de la déchirure semble avoir épuisé ses arcs, il lève timidement le camp, pour laisser la place aux «tailleurs du lien social» : deux jeunes gens qui osent porter la voix de la raison au risque de subir les foudres des «déchireurs, à temps complet !». Je vous ai choisi deux posts sur facebook qui illustrent ce temps pour «coudre» !!! Bonne lecture.

Jamel Heni

Evitons une guerre civile

Chacun de nous compte parmi ses frères et sœurs, sa famille, ses amis, ses collègues de travail ou ses connaissances des filles voilées qui ne saluent pas les hommes à mains nues, et des hommes pieux, parfois barbus, qui saluent d’un «assalamou 3alaykom» tonitruant et qui ne donnent leurs rendez-vous qu’après «salat el 3asr».

Nous avons toujours vécu en paix et harmonie avec ces gens, et nous nous sommes toujours tolérés les uns les autres.

Aujourd’hui, hélas, nous sommes divisés en deux camps, chacun scrutant l’autre et chacun affûtant ses armes pour une prochaine guerre civile, malheureusement annoncée.

On a commencé par se lancer des slogans, puis on est passé aux engueulades et ce sera bientôt aux mains. Les cocktails Molotov et le vitriol ne tarderont pas à se manifester.

Qui nous remonte donc les uns contre les autres ? Qui y a intérêt ?
Ennahdha qui veut diviser pour régner ? Ceux qui ont perdu les élections (les fameux 0,000 !), par dépit ?

Je ne sais pas !

Par contre, je sais qui va perdre à ce jeu :

NOUS TOUS !

Et notre pauvre Tunisie !

Kamel Tlili

Conjuguons nos efforts

Mes amis, arrêtons d’appeler à la discordance, et appelons plutôt à la cohabitation entre les différents courants politiques, sociaux, religieux... Arrêtons de nous insulter les uns et les autres, arrêtons de dire ENNAHQA et ANNAQNI, le temps de l’opinion unique est, je pense, révolu, acceptons nos différences et respectons nos divergences, c’est une source de richesse.

Notre Tunisie a besoin de nos efforts dans la construction pas dans la destruction. Conjuguons nos efforts pour hisser le niveau de notre pays et donner la nourriture à chaque bouche, l’emploi à chaque chômeur, un toit à chaque famille, bref de l’espoir pour chaque tunisien !

Wadi Mzid