Lotfi Saibi* écrit – Après plusieurs mois passés à parler avec la jeunesse du pays, la raison la plus fréquemment mentionnée pour l’apathie politique est le manque de représentation ou de l’identification avec les leaders politiques présents.
Cette dure réalité pose le plus grand obstacle : rétablir la crédibilité et la véritable représentation dans une nouvelle direction politique pragmatique.
Je crois fermement que la politique n’a pas échoué. Ce sont les politiciens qui ont raté le rendez-vous.
Tant que les jeunes leaders politiques engagés aux idéaux de la démocratie, de liberté et d’égalité des chances restent à l’écart, nous ne saurons jamais faire des progrès, indépendamment de tous les discours du «grand parti».
Toute ma vie on n’a pas arrêté de me dire que la jeunesse est l’avenir. Je ne suis pas d’accord, ils sont ici, maintenant !
Les jeunes tunisiens ne peuvent plus compter sur le leadership actuel ni sur les méthodes déjà essayées et ayant échoué.
Je crois que le problème est plus structurel. Les jeunes leaders du pays tout entier doivent être pris en considération dans le processus de prise de décision, pour modifier la façon dont la politique fonctionne et obtenir les résultats que nous désirons.
Les jeunes tunisiens exigent des solutions pragmatiques à des problèmes réels, et non pas des promesses vides.
Les partis politiques doivent changer fondamentalement. Les jeunes tunisiens ont un rôle clé à jouer en participant à tous les niveaux de la politique, y compris les municipales et législatives. Ils doivent dépasser leur crainte, laisser de côté cette apathie, et s’impliquer, réellement, notre devoir est de leur garantir un espace pour la participation, aujourd’hui.
* Président des Jeunes Démocrates Tunisiens (Jdt).