Jaoued Kacem* écrit – Il y a au moins dix bonnes raisons pour justifier les changements à la tête de certaines institutions publiques, notamment médiatiques…


1- Il faut marquer le changement que le pays a connu après les élections d’octobre dernier. Les changements sont nécessaires à la tête des différentes institutions pour concrétiser les objectifs de la révolution tunisienne, y compris les médias publics.

2 - Nous avons un gouvernement qui doit gouverner et non discuter et débattre. Son rôle est de concrétiser la volonté populaire dans le pays. Il est normal qu’il procède à des remaniements.

3 - Les syndicats sont là pour défendre les intérêts des travailleurs et non nommer les responsables et diriger ces institutions. Ce sont les partis politiques qui s’opposent et non les syndicats et les associations ! En démocratie, chacun doit jouer un rôle bien défini. La politique est réservée aux partis et non aux syndicats.

4 - La télévision tunisienne ne reflète pas l’état d’esprit du pays qui a envie de dépasser ses difficultés. Elle doit jouer un rôle moteur pour aider le pays à traverser cette période difficile. Malheureusement, l’esprit de construction manque.

5 - Dans les pays démocratiques les responsables des institutions publiques sont nommés par le pouvoir exécutif, où il est majoritaire en conseil d’administration.

6 - Le pays n’est plus en campagne électorale, mais en phase de stabilisation et de sécurisation qui doit s’accélérer pour réussir l’année 2012.

7 - Les acteurs économiques et sociaux doivent se garder de jeter l’huile sur le feu sur les problèmes qu’affronte le pays.

8 - Les gestes de certains ministres pour diminuer leur salaire ou refuser certaines prestations sont une bonne démarche de gouvernance.

9 - L’autorité de l’Etat reste faible pour protéger les biens et les personnes. Les citoyens ont besoin de signes forts d’application stricte de la loi. On ne peut préserver la république sans appliquer ses lois !!!

10 - Quand on appartient à ce pays, on doit l’aimer. Aimer ce pays est une responsabilité.

* Maître de conférence associé, directeur des études à l’université d’Évry - Val d’Essonne (France).