Alors que les ex-prisonniers politiques de gauche refusent toute indemnisation, ceux d’Ennahdha vont faire de leurs indemnités, déjà programmées, un butin de guerre pour financer la prochaine campagne électorale.
Par Mokhtar Larbi
L’équipe «anglo»-tunisienne (Rached Ghannouchi-Hamadi Jebali) a réalisé le jackpot (gouvernement, postes ministériels, députés...) avec une mise minimum: bureaux un peu partout dans le pays, actions sociales, meetings... et bingo! Une partie du pauvre peuple s’est alignée comme les 3 cerises d’une machine à sous. Et les voilà installés pour un an, plus auto-bonus de quelques mois.
Maintenant ils visent le gros lot: les prochaines élections. Là ce n’est plus la machine à sous qui ne nécessitait qu’un petit pot de pièces comme capital. Là c’est la grande table, le tapis vert et la roulette. Pour gagner gros, il faut miser gros.
Bien sûr, le Qatar et autres prêteurs à gages pourraient participer à l’opération, seulement il faut justifier l’origine des fonds. Solution: l’apport des membres du parti.
Les fous étant des simples d’esprit, eh bien, ils ont eu une idée simple: les prisonniers politiques doivent être indemnisés! Montant annoncé par les Nahdhaouis: 750 millions de dinars. Ce montant a été fixé en fonction de deux données :
1- le nombre de taulards politique nahdhaouis;
2- le budget nécessaire pour gagner les prochaine élections: subventions mariage, Ramadan (restos gratuits, circoncisions gratuites, offre de «ftour» et «shour» de la dernière semaine dans les mosquées), «fetra» et cadeaux l’aïd, meetings (transport, sandwich, location de salles, groupes de musiques...), publicité, prospectus et brochures, milices à payer, etc.
La gauche a refusé cette indemnisation; Ennahdha s’en fout royalement vu que le parti islamiste a tablé sur la partie des 750 millions de dinars qui lui revient, et va même en tirer profit en annonçant la réduction du montant global.
Il faut tout faire pour empêcher ce braquage!
Ce qui me rassure: on ne sort jamais gagnant d’un casino.
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