En Tunisie, qui compte plus de 600.000 chômeurs, près de 34.100 emplois ont été créés, au cours du 2e trimestre de 2013, contre 25.400, lors du 1er trimestre de la même année.
Cette bonne nouvelle – surtout pour le gouvernement Larayedh, qui a fait un grand effort de recrutement dans le secteur public, grevant ainsi dangereusement le budget de l’Etat – a été annoncée par Jaleleddine Ben Rejeb, directeur général de l'Institut national de la statistique (INS), lors d’un point de presse, mardi, à Tunis. Le nombre des chômeurs a aussi baissé, au cours de la même période, de 646.000 à 628.000, ramenant le taux des sans-emplois de 16,5%, au 1er trimestre 2013, à 15,9% au 2e, soit une légère baisse de 0,6%. Ce taux reste cependant encore très élevé, et particulièrement parmi les femmes (23%) et les diplômés chômeurs (31,6%). Selon le patron de l’INS, le secteur des services accapare la part du lion des emplois créés avec 23.000, suivi de celui des industries manufacturières avec 19.000 emplois. En revanche, le nombre d'emplois créés dans le secteur de l'agriculture et de la pêche a baissé de 29.000 emplois, suite à la baisse du taux de croissance du secteur de 3%, au cours du 2e trimestre de 2013. Le taux de chômage est estimé, au 2e trimestre 2013, à 23% parmi les femmes et 13,3% chez les hommes, et il atteint 31,6% parmi les diplômés du supérieur, contre 33,2%, lors du 1er trimestre de la même année. La répartition géographique du taux de chômage laisse apparaître que le gouvernorat de Tataouine est le plus touché avec un taux de 37%, alors que le taux minimal a été enregistré à Monastir (7,8%). Ce qui signifie que le déséquilibre entre les régions littorales et le reste du pays n’a pas été réduit depuis la révolution du 14 janvier 2011. I. B. (avec Tap). |