Les réformes fiscale, du système de compensation et des banques sont des conditions pour les crédits accordés par les institutions de Bretton Woods.
L’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) a organisé, les 1er et mardi 2 décembre 2014, en partenariat avec le Réseau de Bretton Woods Project, une conférence sur le rôle de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire internationale (FMI) dans les pays en transition comme la Tunisie. Deux journées durant, successivement au Golden Tulip El Mechtel et à la Faculté des sciences de Tunis, des intervenants du Canada, de l’Uruguay, de l’Argentine, de la Croatie, du Liban, du Maroc et de Tunisie se sont succédés pour donner des conférences sur les différents aspects, formes et conditions des interventions financières et techniques de la BM et du FMI pour aider les pays en transition et accompagner leur œuvre de développement. On relèvera d’emblée que la majorité des approches ont été très critiques à l’égard des interventions de ces institutions internationales. La conférence visait à informer les citoyens tunisiens sur les impacts économiques et sociaux des accords de confirmation comme celui conclu entre la Tunisie et le FMI. Nous savons que la Loi de Finances de 2015 prévoit des crédits d’une valeur de 1.692 millions de dinars (MD) qui devraient être accordés par la BM et le FMI, à condition que le gouvernement tunisien poursuive les réformes économiques convenues avec ces bailleurs de fonds. La réforme fiscale, la refonte du système de compensation et la restructuration bancaire sont parmi les actions exigées par les institutions de Bretton Woods en contrepartie des crédits accordés. Deux conférenciers, le Syro-croate Sargon Nissan, spécialiste du FMI à Bretton Woods Project, et l’Argentin Andres Pizarro, spécialiste du Transport au sein de la BM, ont présenté les réformes économiques et structurelles qui sont des conditions des prêts et assistances techniques et financières accordées par ces deux institutions et leurs impacts sur le développement économique de la Tunisie. Dans son rapport, publié mardi 2 décembre 2014, sur les perspectives économiques dans la région du Moyen Orient et Afrique du Nord (Mena), le FMI insiste sur le rôle essentiel de la réforme du système de subvention des carburants dans les pays importateurs de pétrole, notamment la Tunisie. Selon le rapport, cette réforme devrait permettre aux gouvernements d’épargner au moins 1 point de PIB en moyenne en 2014 et en 2015. Mohsen Maatouk |
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