L'épuisement du phosphate à l'usine du Groupe chimique tunisien (Gct) de Medhilla est dû à la grève ouverte observée par les employés de la Société tunisienne de transport des produits miniers (Sttpm).
Cette grève est observée, depuis le début du mois, dans la zone du bassin minier (centre-ouest), dont fait partie Medhilla, ce qui a interrompu l'approvisionnement de l'usine du Gct par des camions, a indiqué le directeur régional de cette usine, Menaouar Kadri, à l'agence Tap.
D'autre part, le sit-in observé par des groupes d'employés des sociétés de l'environnement et des sans-emploi de Medhilla, au niveau de la ligne des chemins de fer reliant la gare des trains de Medhilla, à une distance de 6 km de la ville a empêché l'arrivée du phosphate par voie ferrée, depuis la fin novembre.
Selon le directeur régional du Groupe, l'usine de Medhilla a besoin de 550 tonnes de phosphate sec, 1.800 tonnes de phosphate mouillé et 550 tonnes de souffre, pour la production d'environ 1.400 tonnes de super-triphosphate destiné totalement à l'exportation.
La production de cette usine en engrais chimiques a enregistré un recul important, à cause de l'instabilité sociale et sécuritaire dans la région.
Pour le super triphosphate, elle n'a atteint que 274.000 tonnes, cette année, contre 460.000 tonnes, dans les situations de stabilité sociale.
Pour sa part, l'employabilité des différentes unités de l'usine n'a pas dépassé, au cours de cette année, le taux de 65% de sa capacité maximale.
Les pertes financières subies à la suite de l'arrêt des activités se situent au niveau de 130.000 dinars de dépenses fixes par jour.
I. B. (avec Tap).