Delicol, le nouveau lait lancé par le Groupe Délice, est riche en acides gras oméga 3. Efficace pour lutter contre la cholestérolémie, disent les médecins nutritionnistes. Prochainement sur le marché.


Les produits enrichis en acides gras oméga 3 font une apparition timide dans les rayonnages de nos supermarchés. Le consommateur lambda juge leur prix élevé par rapport aux produits ordinaires (+30 à +40%), mais le consommateur avisé commence à en faire une base de son alimentation. Il faut dire que ces produits ciblent une clientèle d’un certain âge, sensible aux bénéfices des acides gras oméga 3 en matière de prévention des maladies cardiovasculaires.
Le Groupe Délice, leaders des produits laitiers en Tunisie, qui s’apprête à lancer Delicol, sa nouvelle marque de lait enrichi en omega3, a tenu à organiser, une semaine avant le lancement commercial de son nouveau produit, un symposium scientifique sur «l’alimentation et le cholestérol au cœur de la prévention». Il s’agissait de démontrer, preuves scientifiques à l’appui, avec le renfort de la recherche médicale et en présence d’éminents professeurs de nutrition Tunisiens et étrangers, les vertus des acides oméga 3 dans la prévention de ces maladies, en nette croissance en Tunisie et dans le monde.



Avant de donner la parole aux spécialistes, Mme Kaouther Larbi, directrice générale du groupe agroalimentaire tunisien fondé en 1978 par Mohamed Meddeb, a mis la rencontre dans son cadre scientifique en soulignant les dangers encourus par le Tunisien à cause de son  alimentation de plus en plus riches en matières grasses saturées et déséquilibrée.
«Le mauvais cholestérol est dans notre assiette et la vie moderne, très citadine, n’aide pas les gens à s’en débarrasser. Comment les y aider? Des recherches médicales récentes ont démontré que les produits enrichis en oméga 3 contribuent au développement et à la régénérescence cellulaire».

Ensemble contre le LDL
Le LDL, ou le mauvais cholestérol, est l’un des ennemis de la santé. C’est ce qui a incité 9 laboratoires dans le monde à développer des recherches visant à développer des moyens pour  lutter contre l’accumulation du LDL dans le sang. Délice, qui collabore avec l’un de ces laboratoires basé en Espagne, veut apporter sa contribution à cet édifice.
Aujourd’hui, il y a des régimes et des produits diététiques qui aident à réduire les taux de LDL dans le sang et de s’accumuler dans les parois des artères. C’est déjà une bonne nouvelle: le LDL n’est pas une fatalité.   
Dans son intervention, Dr Aïda Benzarti Mezni du service de médecine du travail et des maladies professionnelles à l’hôpital Rabta a souligné qu’«au sein de l’entreprise, l’éducation sanitaire et l’alimentation des travailleurs vont de pair», car, a-t-elle expliqué, «à côté de l’ambiance générale, la qualité et la quantité des produits consommés pendant les heures du travail aident à régler l’état du stress et à l’équilibre des travailleurs et, par conséquent, à leur  rentabilité».
Pr Habiba Drissa du service de cardiologie de l’hôpital Rabta a, pour sa part, passé en revue les facteurs du risque cardiovasculaire, liés notamment au tabac, à l’alcool, à l’hérédité, au diabète, à la tension artérielle et, bien sûr, au cholestérol. «Les facteurs de risque sont en train de se multiplier au fil des ans. Les risques cardio-vasculaires sont en montée libre dans notre région. La population affectée de par le monde est en hausse. 12 millions meurent chaque année par l’arrêt du cœur…», a-t-elle averti.

Tout passe par et dans le sang
D’après la cardiologue, «il y a des liens de cause à effet entre l’hypercholestérolémie, l’athérosclérose et les pathologies cardio-vasculaires». «Ne fermez surtout pas les yeux sur le mauvais cholestérol, la mauvaise circulation du sang, la formation des caillots, la thrombose qui augmente avec le risque de l’infarctus du myocarde», prévient-elle. Elle ajoute: «Pour prévenir ces accidents, nous cherchons à développer la prévention. Le cholestérol LDL et ses plaques constituent 60 à 70% du cholestérol dans le sang. L’alimentation riche en ce type de cholestérol fait courir de grands dangers à la santé. L’excès du taux du LDL, associé à d’autres facteurs de risque (tabagisme, obésité, diabète, hypertension…), permet d’évaluer le risque d’une atteinte cardiovasculaire.»
Comment faire face à ces risques? L’oméga 3 peut constituer une réponse. «D’après un ensemble d’études, il s’est avéré que les acides gras omégas 3 peuvent réduire les triglycérides, qui sont dus à l’hérédité, à l’alimentation grasse, au sucre, à l’alcool, et à d’autres facteurs», a-t-elle insisté.

Retour au régime méditerranéen
Ce qui préoccupe le professeur Faïka Ben Mami Ben Miled, c’est ce qu’on mange. La spécialiste en diabétologie et nutrition à l’Institut national de nutrition et de technologie alimentaire a posé sa loupe sur l’assiette notre assiette. «Le Tunisien s’est trop éloigné de l’alimentation méditerranéenne de ses ancêtres, basée sur les légumes, les fruits, les céréales et autres produits de la mer, pour se mettre à consommer les viennoiseries, les viandes rouges et les friteries.» Ayant ainsi, selon ses termes, «mis la pyramide à l’envers», «nous sommes donc appelé à revoir notre menu et à adopter de nouveaux comportements alimentaires en suivant des régimes personnalisés et des traitements anti-cholestérol pour nous protéger. Nous devons baisser notre poids, quantifier notre alimentation avec des mesures ménagères et suivre une hygiène de vie permanente avec une demi-heure quotidienne d’activité physique relaxe (et non intensive). Nous devons aussi éviter de consommer les abats, le beurre, le jaune d’œuf, la crème fraîche, la cervelle, les fromages, les viandes, les charcuteries, les viennoiseries et toutes les graisses animales. Par contre, nous pouvons consommer sans modération les poissons gras (sardines, thon, maquereaux, hareng, saumon), mais aussi les noix, le maïs, les huiles végétales (d’olive, de tournesol ou de colza), et manger des fruits, des céréales, des légumes…, qui sont riches en fibres et ont des vertus avérées», a conseillé Dr Ben Mami Ben Miled.

Un bol de lait écrémé contre le cholestérol
Juristo Fonolla Joya, docteur en pharmacie de l’université de Grenade, s’est basé sur des recherches qu’il a menées personnellement ou en association avec d’autres chercheurs au sein d’un laboratoire spécialisé espagnol, Biosearch, pour affirmer que pour être en bonne santé, rien ne vaut un lait enrichi en acides gras oméga 3, associé à un régime méditerranéen.
«Boire deux bols de lait écrémé (0% de matières grasses) par jour, c’est bon pour la santé», a-t-il dit. C’est d’ailleurs le laboratoire Biosearch qui a mis au point la formule de lait enrichi à l’oméga 3 développé par le groupe Délice pour donner naissance à Delicol.
«Pour être toujours au cœur de la prévention, nous vous présentons le nouveau-né de la maison, le lait Delicol. Il a le même goût, la même odeur, la même durée de conservation que le lait Délice ordinaire, mais il possède, en plus, des vertus anti-cholestérol», a lancé la directrice générale du groupe Délice.
A combien sera commercialisé le paquet? Réponse de Mme Kaouther Larbi: «La santé n’a pas de prix. Mais le litre sera vendu un peu plus cher que le lait normal, soit 1,5 dinar l’unité.»

Y. M.