Les performances des athlètes tunisiens aux Jeux Olympiques de Londres sont, au terme des deux premiers jours de compétition, plutôt ternes, dans pratiquement toutes les disciplines.


L’effet Moncef Marzouki – le président de la république provisoire qui a assisté, vendredi soir, à la cérémonie d’ouverture des jeux – n’a donc pas (encore) joué. Et les athlètes tunisiens demeurent encore dans leurs petits souliers.

Les basketteurs trébuchent devant les Nigérians

Seule, peut-être, la sélection tunisienne de volley-ball n’a pas démérité même si elle a concédé, dimanche en fin de soirée, une défaite plutôt sans surprise face aux Brésiliens, champions du monde en titre.

En basket-ball, le cinq national, champion d’Afrique en titre, s’est fait ramasser, dès le début de son parcours olympique, en s’inclinant face à un autre débutant olympique, le Nigeria (60-56), dans un match joué presque à sens unique. Et ce malgré un réveil très tardif qui a donné des frayeurs en fin de match à l’équipe nigériane et permis aux partenaires de Salah Mejri de réduire le score et de terminer avec un déficit de 4 points (60-56) .

Défaillance physique et mentale des handballeurs

De leur côté, les coéquipiers de Heykel Megannem ont raté leur début au tournoi de handball face à la Suède (28-21). «Physiquement on a été dominé par l’adversaire. On savait déjà qu’on était en déficit à ce niveau là, par contre on a été trop inefficace dans les duels en défense en première mi-temps», a justifié Alain Portes.

«Avec des joueurs qui ne gagnent pas de duels, il est impossible de faire des contre-attaques et impossible de fatiguer l’adversaire en défendant de cette manière. On a manqué aussi de discipline en attaque et au niveau mental on été défaillant», a ajouté l’entraîneur du Six de Tunisie. Et d’enfoncer encore le clou: «Beaucoup de joueurs n’ont pas été au rendez-vous au niveau du courage et de la combativité. On sait qu’on n’est pas plus fort que la Suède, l’Islande ou la France, mais il faut faire preuve de courage et de combativité. Au prochain match, je vais mettre sur le terrain les joueurs les plus près mentalement».

Jalel Touati, ailier de l’équipe de Tunisie, ne cherche même pas de circonstances atténuantes: «On a été inefficace au niveau défensif surtout au niveau de la récupération de la balle. C’est vrai que le gardien Megayz a sauvé beaucoup de ballons mais l’adversaire les a récupérés pour creuser l’écart. Sinon on a bien entamé le match, malheureusement on n’a pas trouvé de solutions en attaque.»

Même résignation chez Wael Jallouz, arrière de l’équipe: «On a manqué d’efficacité au niveau du repli défensif. On a concédé beaucoup de ballons dont ont profité les Suédois pour contre-attaquer et conforter leur avantage. L’équipe suédoise vaut par ses joueurs professionnels qui nous sont supérieurs au niveau de l’expérience. On doit faire preuve de beaucoup de concentration face à l’équipe islandaise».

Les volleyeurs vendent cher leur peau

En revanche, l’entraîneur de la sélection nationale de volley-ball a paru plutôt satisfait du rendement de ses joueurs à la sortie du match contre le champion du monde brésilien, vainqueur (25-17, 25-21, 25-18). «Je pense que mon équipe a bien joué et donné le meilleur d’elle-même. On essayé par tous les moyens de commettre le minimum de faute possible, face à une équipe plus expérimentée et qui oblige l’adversaire à commettre des fautes», a-t-il expliqué dans une déclaration à l’agence Tap à Londres.

«Il y a eu certainement des déficit au niveau du service et des contres vu la taille des joueurs Brésiliens», a ajouté Fathi Mkaouer qui a indiqué que «le mot d’ordre était de jouer sans stress et sans calcul, car on a tout a gagner et rien à perdre dans ce tournoi». «Déjà notre qualification aux jeux olympiques est une excellente performance en elle-même. C’est notre niveau réel et il reste beaucoup à faire dans cette équipe de Tunisie», a-t-il affirmé.

Pour le joueur Anouar Taouarghi, «l’objectif était de dépasser les 20 points dans un set devant le Brésil et nous l’avons fait, ajoutant que l’essentiel c’est d’améliorer notre niveau et de laisser les meilleures impressions auprès des grande équipes du monde».

En effet, les coéquipiers de Hfaiedh n’ont pas à rougir de leur performance devant l’un des favoris du tournoi où ils ont pu leur résister dans le premier set (17-25), fait jeu égal au deuxième set (25-21) avant de fléchir dans le dernier set, concédé (25-18).

Quelque espoir menu en boxe

En boxe, Ahmed Mejri s’est qualifié pour les 1/16 de finale de la catégorie des poids légers (60 kg), en battant le Béninois Shafiq Chitou aux points (16-9), dimanche à Londres. Le pugiliste tunisien affrontera jeudi au prochain tour, à 13h45, le portoricain Sanchez Vedejo vainqueur du panaméen Juan garcia Huertas (11-5).

L’haltérophile tunisien Khalil Maouia (55 kg), après un bon début dans la catégorie (56 Kg) a déclaré forfait. Le tunisien a réalisé 132 kg à l’arrachée, occupant la 2e place, avant de se retirer du concours de l’épaulé-jeté et de quitter la compétition.

Dans les autres sports, les contre-performances sont venues en natation avec l’élimination de Ahmed Mathlouthi au 200 M NL où il a fini 6e de sa série et 30e au classement général, et en aviron après l’élimination de rameurs Racha Soula (skiff simples dames) et Aymen Mejri (skiff simples messieurs).

En tennis, le match opposant Ons Jabeur à l’Allemande Sabine Lisicki, 15e mondiale, a été interrompu par la nuit alors que la Tunisienne menait au premier set 4-3. Le match va se poursuivre lundi après-midi.

I. B. (avec Tap)