Selon Nabil Maâloul, les joueurs de l'Espérance de Tunis «sont prêts à entrer dans l'Histoire par la grande porte et remporter la Ligue des Champions d'Afrique pour la deuxième fois consécutive».
L'entraineur des «sang et or», qui parlait au cours d'une conférence de presse, mercredi, quatre jours avant d'affronter Al-Ahly d'Egypte, dimanche 4 novembre à 18h00 (ht), au stade Borj El Arab à Alexandrie, en finale aller.
Une finale inédite, palpitante et indécise
Bien rodée, la machine espérantiste a laissé une bonne impression lors de son parcours qui l'a menée jusqu'à la finale, et on ne voit pas les hommes de Nabil Maâloul mal négocier ce dernier virage, fut-il face aux sextuples détenteurs du trophée.
Les «sang et or» seront donc dans l'obligation de livrer un match plein face à un adversaire qu'on ne présente plus et qui a aussi le mérite d'avoir surmonté le manque de compétition à cause de l'annulation du championnat local suite au drame de Port-Said (match Al Masry-Al Ahly) ayant fait 73 morts.
Pour accéder à sa troisième finale de suite en Ligue des champions et la 6e dans l'histoire du club, la formation tunisienne a du écarter le quadruple vainqueur de l'épreuve, le TP Mazembe (aller 0-0, retour 1-0), tandis que la formation égyptienne a éliminé les Nigérians de Sunshine Stars (aller 3-3, retour 1-0) pour atteindre sa neuvième finale.
Le match propose une finale inédite entre les deux géants africains qui ne se sont jamais retrouvés à ce stade de la compétition, mais il sera un temps de retrouvailles après leurs dernières confrontations en phase de poules de la précédente Ligue des champions.
L'équipe tunisienne s'était alors imposée en aller à Tunis (1-0) et fait match nul au retour (1-1).
Des forces très équilibrées
Auparavant, les deux formations s'étaient rencontrées à quatre reprises, toutes en ligue des champions, où elles s'étaient quasiment neutralisées, avec deux victoires et deux défaites chacune.
A en juger ces précédentes confrontations, le sacre va probablement se jouer sur des petits détails, car chacun des deux adversaires tire à chaque fois profit de l'avantage du terrain et aucun n'a pu forcer la décision sur le terrain de l'autre.
Mais, les Tunisiens espèrent cette fois de déroger à cette règle pour marquer en déplacement, comme l'affirmaient en chœur les joueurs: «On ira en Egypte pour gagner».
Et pour cela, ils auront besoin de tous leurs atouts, physique, technique, tactique et surtout psychologique car, se dresser devant Al-Ahly dans son fief, n'est pas une mince affaire.
Les Ahlaouis, devant leur public, feront un point d'honneur à s'imposer face à l'Espérance.
Les dirigeants du club ne cessaient pas de le répéter: «Nous avons intérêt à prendre les devants chez nous si nous voulons aller à Radès avec une certaine sérénité».
Une finalité pour laquelle l'équipe affûte depuis quelques temps ses armes avec l'idée de gagner cette première manche disputée sur son territoire.
Pour cette rencontre décisive, Houssam Al Badry pourra compter sur un effectif quasiment au complet notamment après le retour de Mohamed Aboutrika, qui vient de purger une suspension de deux mois.
Il récupère également le gardien titulaire Cherif Ikrami et les milieux de terrain Houssem Achour et Mohamed Baraket, rétablis d'une grippe attrapée il y a quelques jours.
Maâloul mise sur l'expérience et l'esprit de groupe
Dans le camp tunisien, l'on déplore certainement l'absence du meilleur atout de l'équipe, Youssef Msakni, mais son remplaçant, Wajdi Bouazzi, un attaquant racé et adepte des espaces, pourrait être une carte gagnante.
Nabil Maâloul dispose, par ailleurs, d'une équipe jouissant d'un esprit de groupe, de joueurs solides et créatifs pouvant s'adapter à tout dispositif tactique.
«Nous opterons pour un dispositif équilibré aussi bien défensivement qu'offensivement, afin d'éviter d'encaisser des buts d'une part, et parvenir à marquer, d'autre part», a précisé le coach sang et or, lors de sa conférence de presse, jeudi, la veille du départ pour Alexandrie.
Le stade Borj Al-Arab d'Alexandrie sera donc demain le théâtre d'une première manche palpitante et indécise entre deux acteurs qui ne manquent pas d'arguments pour faire prévaloir leurs talents et leur expérience et aller jusqu'au bout de leurs intentions.
Le coup d'envoi du match qui se déroulera finalement en présence du public, sera donné à 18h00 par l'arbitre algérien Djamel Haimoudi.
Le coach espérantiste a indiqué que «tous les joueurs sont en bonne santé, à l'exception de Iheb Msakni qui n'a pas encore récupéré l'ensemble de ses moyens, suite à la blessure qu'il a contractée», relevant que le retour de ce joueur est prévu pour la finale retour à Rades.
Maaloul, apparemment satisfait des conditions de la préparation, a précisé que «la mission sera extrêmement difficile pour les deux équipes, dans la mesure où l'Espérance tenterait de préserver son titre, tandis qu'Al Ahly s'emploierait à gagner de nouveau le trophée de la Ligue des Champions», ajoutant que le score final du match aller serait décisif dans la détermination de l'identité de la formation qui serait sacrée championne, à l'instar de ce qui s'est passé en demi- finale face au TP Mazembé (aller 0-0 et retour 1-0 pour l'Est à Tunis).
Attention aux individualités d'Al-Ahly
Le coach «sang et or» a ajouté qu'il alignera dimanche un groupe équilibré, aussi bien défensivement qu'offensivement, afin d'éviter d'encaisser des buts d'une part, et parvenir à marquer, d'autre part.
Concernant Al Ahly, le coach sang et or a tenu à préciser que c'est une équipe homogène qui compte d'excellents joueurs expérimentés, tels que Wael Jomaâ, Mohamed Abou Trika et Imed Mitaâb.
«La force d'Al Ahly réside dans certaines individualités à l'instar de Walid Séliman qui peut faire la différence à tout moment et Houssem Ghali, un des éléments clé de la ligne médiane, parallèlement au soutien des ailiers droit et gauche à la ligne d'attaque», a-t-il ajouté.
«La méthode de jeu d'Al Ahly a changé avec son nouvel entraîneur Houssem Badri, qui aligne généralement deux défenseurs dans l'axe au lieu de trois, comme c'était le cas avec l'ancien coach, le portugais Emanuel José, renforçant ainsi le milieu de terrain et exerçant une plus grande pression sur le porteur du ballon», a-t-il encore relevé.
I. B. (avec Tap).