L'Espérance de Tunis et Al Ahly d'Egypte disputeront, samedi à partir de 18h30, au stade olympique de Radès, la finale retour de la Ligue des champions d'Afrique, le plus prestigieux des trophées du continent.
L'Espérance, diminuée par plusieurs absences, puisera dans son riche palmarès sur la scène continentale, l'expérience de ses joueurs et leur potentiel technique.
Les Sang et Or, tenants du titre, auront à cœur de conserver un titre qu'ils ont décroché l'année dernière aux dépens du Wydad de Casablanca, 18 ans après avoir remporté leur premier sacre en 1994, dans l'ancienne formule, et prendre ainsi rendez- vous, pour la seconde année consécutive, avec Tokyo qui abritera, en décembre prochain, le Mondial des clubs.
Les Ahlaouis, sextuples détenteurs du trophée, sont animés, quant à eux, par la volonté de renouer avec un titre qui leur échappe depuis 2008, date de leur dernier trophée hissé face à Cotonsport Garoua du Cameroun, tout en espérant rééditer l'exploit de 2006, en finale retour, à Radès même, face au CS Sfaxien, sur un but assassin à la 92e de Aboutrika, après le nul (1-1) au Caire.
Mais chaque match à sa vérité, et les coéquipiers de Khalil Chammam sortiront toutes leurs armes pour empêcher un scénario similaire de se reproduire.
Espérance : des absences à la pelle
Le représentant tunisien partira, en effet, légèrement favori, compte tenu de l'avantage du terrain et du public, ainsi que du résultat du match aller (1-1) qui lui permettra de se contenter d'un 0-0 pour décrocher le titre.
Mais chacun des deux adversaires justifie de grands arguments pour prétendre au prestigieux trophée: chaque équipe regorge de talents, nourrit de grandes ambitions, possède une large expérience continentale et un parcours remarquable qui l'a mené jusqu'à la finale.
Sur la pelouse du stade de Radès dont l'accès ne sera autorisé qu'à 31.000 spectateurs, soit la moitié de sa capacité d'accueil, avec d'autres dispositions réglementaires, dont notamment une limite d'âge de plus de 20 ans pour les supporters admis, décidées pour des raisons de sécurité, Nabil Maâloul et Houssam Al Badry auront l'occasion d'étaler leur expérience et leur savoir-faire, dans un nouveau derby nord-africain.
Le coach espérantiste qui dirigera sa deuxième finale africaine de suite, aura à cœur de gagner ce nouveau pari et confirmer son statut de technicien chevronné, alors que l'entraineur égyptien tentera de réussir sa première finale continentale.
Le staff technique Sang et Or devra toutefois se passer des services de plusieurs joueurs titulaires, en l'occurrence les défenseurs Sameh Derbali et Harrisson Afful, suspendus, et le milieu de terrain Mejdi Traoui, blessé au pied, et peut être de son meneur de jeu Youssef Msakni dont la participation est toujours tributaire de l'amélioration de son état de santé après l'opération à l'appendicite qui l'a privé de la finale aller.
Msakni, qui se contentait jusqu'ici de petites foulées au Parc B après son opération, a effectué, jeudi soir, une séance d'entrainement avec le groupe, de quoi alimenter les doutes sur les intentions réelles de Nabil Maâloul.
La formation espérantiste a maintenu jusqu'ici un flou total sur la participation ou non de son joueur vedette, considéré par Al Ahly comme une manœuvre exprès du camp espérantiste qui veut mettre dans le vague le camp adverse, dans le cadre de la guerre des nerfs entre les deux grands clubs rivaux, à ce stade crucial de la course pour le grand titre.
Maâloul: «l'Espérance aura fière allure»
«Ce sont les aléas du football, mais que l'on se rassure, l'Espérance ne jouera pas en déséquilibre et aura fière allure le jour J», a affirmé Maâloul qui a souligné la capacité de son équipe de bien gérer cette situation, après ces défections et en cas de forfait de son jeune prodige.
Il peut en effet profiter de la richesse de son effectif et de la maturité technique de ses joueurs, rompus à ce genre d'enjeux, à l'image du défenseur et capitaine Khalil Chammam, des milieux Houcine Ragued et Karim Awadhi et de l'attaquant Yannick Njeng.
Maâloul pourra de ce fait compter sur une ligne défensive très solide qui empêchera les Egyptiens de progresser vers les buts de Ben Cherifia, excellent au match aller, et sur de bons joueurs de milieu, à potentiel offensif, qui peuvent surprendre à tout moment de la rencontre l'arrière-garde d'Al Ahly.
Dans le camp égyptien, Houssam Al Badry a dû se passer de l'arrière-gauche Sayed Mouawadh mais il a préservé la presque totalité de son effectif qui a certainement beaucoup appris de ses erreurs du match aller.
C'est à l'arbitre algérien Bouchaib Lachab qu'a été confiée la direction de ce sommet nord-africain qui promet beaucoup de spectacle entre deux grandes équipes en course pour le trône africain.
I. B. (avec Tap).