Le deuxième match nul de suite des Aigles de Carthage, jeudi aux Emirats, cette fois-ci devant le Gabon, laisse penser que l'équipe est loin d'avoir trouvé son équilibre à l'approche de la CAN 2013...
Par Marouen El Mehdi
Il n'y a eu, finalement, que la première mi-temps à retenir car les Tunisiens ont fait l'essentiel du jeu en première période et ont su imposer leur jeu et créer le danger malgré quelques moments de baisse de régime. Le but marqué par Khalifa (15') est venu récompenser une très bonne entame du match et on pensé, à tort, que la suite allait être encore plus facile. Sami Trabelsi a aligné trois pivots récupérateurs et cette formule a donné plus d'équilibre à sa formation.
Un système offensif sur le papier
D'autres schémas tactiques à l'essai.
A la reprise, le décor a totalement changé et le sélectionneur tunisien, soucieux d'essayer d'autres schémas tactiques pour mieux juger le comportement et l'adaptation des siens, a remanié sa formation et son système de jeu, revenant à un 4-2-3-1, plus offensif sur le papier mais plus compliqué lorsqu'il s'agit de l'appliquer par une équipe qui n'excelle pas quand elle se trouve contrainte de faire le jeu.
La présence de deux pivots seulement a permis aux Gabonais de prendre le jeu à leur compte, de dominer le match et de menacer sérieusement Ben Cherifia et sa défense. Ils eurent gain de cause avec une égalisation fortement méritée et ils étaient passés à côté d'une victoire à leur portée.
La seconde mi-temps très laborieuse des Tunisiens va sûrement inciter Trabelsi à revoir certaines choses.
Ce match a été plein d'enseignements et c'est au staff technique de rectifier le tir tant qu'il est encore temps. Il est vrai que les joueurs sortaient d'une préparation physique qui laisse encore des séquelles, mais c'est la manière qui laisse encore à désirer.
L'ambiance est-elle réellement saine?!
Les choix de Sami Trabelsi, concernant les deux joueurs écartés de la liste définitive, ne semble pas faire l'unanimité au sein du groupe même de la sélection. Il a sûrement ses raisons et il assumera tout seul ses choix, mais on apprend également que la mise à l'écart de Abdelkader Oueslati et surtout de Rami Bedoui a suscité des réactions de mécontentement de la part de certains joueurs cadres de l'équipe et même au sein du staff technique.
La sélection tunisienne subit en seconde mi-temps.
Ces réactions n'ont certes pas pris de l'ampleur, mais elles semblent influer sur l'ambiance du groupe. Ça peut toujours arriver quand il s'agit d'écarter des noms mais une discipline plus rigoureuse doit être instaurée pour éviter de possibles écarts. C'est le coach qui est le premier responsable technique de l'équipe, c'est lui le plus apte à décider et c'est finalement lui qui en assume la responsabilité. A bon entendeur...