Décevants, craintifs et en manque de créativité, les Tunisiens se sont inclinés trois buts à zéro face à une Côte-d'Ivoire séduisante et qui a laissé parler sa puissance.
Par Emna Turki
L'histoire n'est toujours pas, malheureusement, un éternel recommencement. En tous cas pas pour Sami Trabelsi, vainqueur contre les Ivoirien, un certain 25 janvier 1996, trois buts à un du temps où il était encore joueur.
1e période : Craintifs Tunisiens !
Les dix premières minutes, on a vu un bon rythme et un match assez équilibré. Trabelsi a opté pour un pressing très haut pour empêcher les Ivoiriens de relancer correctement. Sabeur Khelifa a, quant à lui, multiplié les appels dans l'axe de la défense de la Côte-d'Ivoire. Les deux équipes se connaissaient et refusaient de partir à l'aventure trop tôt.
La 13e minute a vu la première occasion du match avec Salomon Kalou qui a failli ouvert le score, après un centre millimétré de Romaric, mais sa tête passe à côté de la cage de Ben Chrifia. A la 18e minute, Salomon Kalou, encore lui, après un centre et une déviation de Lassina Traoré, voit sa volée frôle la transversale. Les Ivoiriens ont pris le match à leur compte.
Les Ivoiriens ont continué leurs assauts sur les buts tunisiens, et à la 20e minute, après un débordement de Gervinho, mais Ben Chrifia écarte le tir de Traoré. Dans la continuité de l'action, Gervinho récupère le ballon et permet aux Eléphants d'ouvrir le score par Gervinho suite à une superbe une-deux avec Traoré dans la surface des réparations tunisienne, devant une défense tunisienne étrangement statique.
Les Tunisiens étaient extrêmement craintifs, voire même anesthésiés par la valeur des joueurs ivoiriens, véritables stars dans les meilleures équipes européennes. Les camarades de Khelifa semblaient perdus surtout que le schéma tactique mis en point par Trabelsi était axé sur la défense.
Le but ivoirien et la grande chaleur (il faisait 35 degré sur Rustenburg) ont engendré une baisse considérable du rythme et les espaces commençaient à devenir de plus en plus vastes au milieu de terrain de part et d'autre.
La première période s'achève sur un avantage ivoirien, avec des Tunisiens décevants avec zéro occasion et dominés de la tête et des épaules. Et ce n'était pas cher payé pour les Aigles de Carthage en vue de leur rendement, pour le moins, frustrant.
2e période : La puissance des Ivoiriens !
De retour des vestiaires, Ben Youssef a laissé sa place à Darragi, mais c'est Khelifa qui s'est distingué après une première occasion à la 48e minute, mais son tir n'était pas cadré. Drogba, qui n'a pas était remplaçants avec sa sélection depuis plus de deux années, a fait son entrée à la 67e minute à la place du géant, Lassina Traoré.
Incapable de débloquer la situation avec les joueurs présents sur le terrain, Sami Trabelsi fait entrer Harbaoui à la place de Boussaïdi. La Tunisie jouait désormais avec deux attaquants en pointe. Darragi s'est créé une belle occasion à la 70e minute, mais son tir n'a pas trompé la vigilance d'un Boubacar Barry qui n'a pas était inquiet tout au long de la rencontre. Quelques minutes plus tard, Khelifa a failli égaliser mais Barry a arrêté sa volée du point de penalty.
Les cinq dernières minutes ont vu la Tunisie s'incliner devant la puissance des Eléphants. Yaya Touré, le ballon d'or africain, double la mise à la 87e minute d'une superbe frappe enveloppée qui s'est logé à gauche d'un Ben Chrifia impuissant devant le talent et la précision de l'Ivoirien. Assommés, les Aigles de Carthage ont encaissé un troisième but de Ya Konan deux minutes plus tard.
La rencontre se termine sur une large avance ivoirienne et une très inquiétante défaite pour les Tunisiens, qui n'arrivent toujours pas à se lancer dans cette CAN.