Sami Trabelsi Nabil Maâloul

Après son clash avec Khaled Ben Yahia, voilà que Nabil Maâloul s'offre une nouvelle dispute en public, cette fois avec son prédécesseur au poste Sami Trabelsi. A croire qu'il s'agit, chez lui, d'un hobby!

Par Emna Turki

 

Aussitôt sa guerre de déclarations avec Khaled Ben Yahia terminée, le nouveau sélectionneur national s'est remis à son sport favori, les clashs en public. Et c'est avec Sami Trabelsi qu'il s'est, encore une fois, donné en spectacle.

Un «complot» Maâloul-Khalsi-Hosni?

Tout a commencé avec une interview accordée par Sami Trabelsi au journal qatari ''Al Arab''. Une interview dans laquelle l'ancien sélectionneur national a explicitement accusé Nabil Maâloul d'avoir comploté contre lui pour lui succéder à la tête de l'équipe nationale, avec la complicité de Hichem Khalsi, animateur tunisien des plateaux sportifs de la chaîne Al Jazeera, ainsi que Khaled Hosni, consultant technique sur la même chaîne, et qui a qualifié Trabelsi de «looser».

L'ex sélectionneur a précisé que ce trio a eu recours à un matraquage de critiques ciblées pour «l'abattre» et préparer le terrain à Maâloul pour lui succéder à la tête de la sélection nationale.

Trabelsi s'est également plaint du bureau fédéral qui n'a pas, selon lui, bougé le petit doigt pour le protéger et prendre sa défense.
Nabil Maâloul n'est pas resté les bras croisés et ne s'est pas fait prier pour riposter. L'actuel sélectionneur national a répondu aux accusations en affirmant que «les propos de Sami Trabelsi dénote qu'il ne peut pas être un entraîneur et doit de ce fait changer de métier». Et comme à son habitude, Maâloul n'a pas laissé l'occasion passer sans faire sa propre éloge, en affirmant que Trabelsi n'a pas subi la moitié des critique dont il était objet quand il était à la tête du staff technique de l'Espérance sportive de Tunis, alors qu'il avait remporté le doublé avec les «Sang et Or», tout en s'étonnant que Trabelsi soit «tombé si bas»!

De vieux comptes à régler

Quoi qu'il en soit, et quelle que soit la partie qui a déclenché les hostilités, Nabil Maâloul a perdu une occasion de se taire et de prendre de la hauteur, comme l'exigent ses nouvelles fonctions à la tête du team national. Quand on connait l'égocentrisme très développé de l'actuel sélectionneur national, qui est passé maître dans l'art de se faire des ennemis, on peut parier que ce genre de clash ne va pas s'arrêter de sitôt, surtout que Maâloul a des comptes à régler avec plus d'un technicien.

Espérons maintenant que les débats sportifs ne tomberont plus aussi bas que ceux auxquels nous assistons régulièrement sur les plateaux politiques. Le public sportif en a un peu marre des disputes et des règlements de comptes en public. Il attend des résultats sur le terrain et dans les compétitions internationales, dont il est sevré depuis longtemps.