Dans une rencontre retard à 6 points et dont l'enjeu était l'assurance de la qualification au play-off pour l'Espérance de Tunis et retour de l'espoir pour le Club Bizertin, les seconds ont gagné grâce à un but de Mbégué à la 93e minute.

Par Emna Turki

Les deux équipes savaient qu'une défaite nuira sérieusement à leurs chances de se qualifier au play-off. De là, Mondher Kbaïer du côté cabiste et Maher Kanzari du côté espérantiste ont aligné deux formations offensives afin de remporter les trois points de la victoire.

Première période : il ne manquait que les buts

Le deuxième du championnat (EST) et son pisteur à trois longueurs (CAB) se sont affrontés devant des gradins vides, puisque la Fédération tunisienne de football (FTF) et le ministère de la Jeunesse et du Sport ont décidé de reporter le retour des supporters aux stades au play-off. Maher Kanzari connaissait très bien son adversaire du jour puisqu'il l'a entraîné durant les deux dernières saisons.

Les occasions n'ont pas manqué lors de la première période de part et d'autre. Le CAB a donné le ton avec une superbe occasion, mais le tir de Mhadhbi touchait les bois de Ben Cherifia. Le club de Bab Souika ripostait, mais la transversale de Ben Mustapha refusait de laisser passer le super tir de l'algérien Blaïli.

Les espérantistes continuaient leurs assauts sur le but bizertin, mais les Blaïli, Jouini et Msakni ont étrangement gâché pas mal de quatre occasions nettes pour prendre l'avantage.

Les camarades de Troudi se sont eux aussi créés quelques occasions en jouant le contre, mais Ben Cherifia était dans un grand jour et n'a rien laissé filer. Il a été aidé pour la deuxième fois par sa transversale, où s'est écrasé le tir croisé de l'incontournable Mohamed Ali Mhadhbi.

La première période s'est achevée donc sur un nul vierge malgré les quelques occasions de part et d'autre, alors que l'Espérantiste Iheb Msakni était contraint à laisser sa place à Karim Aouadhi à cause d'une blessure à la cheville.

La première période a été marquée par l'excellent rendement de Mohamed Ali Mhadhbi. Le numéro 7 cabiste s'est distingué par son rendement extraordinaire sur le flanc gauche de l'attaque du CAB. Il a d'ailleurs touché la transversale du portier espérantiste et a fait passer, par ses dribles et sa vitesse, à Sameh Derbali un sal quart d'heure.

2ème période : le hold-up parfait

Les deux équipes savaient qu'elles jouaient probablement leur avenir en championnat en ces dernières 45 minutes de cette rencontre.

De là, aucune formation ne s'est livrée en attaque. Le premier quart d'heure est donc passé tranquillement sans occasions de but, mais avec beaucoup de nervosité et de fautes de part et d'autre.

Les camarades de Chammam ont dominé la deuxième mi-temps à cause de la chute physique des protégés de Kbaïer qui n'ont pas pu suivre le rythme imposé par les «sang et or». L'équipe n'est apparemment pas prête à jouer sur deux fronts au même temps (championnat et Ligue des Champions), sans oublier l'absence des deux stars locaux Kamel Zâayem et Nour Hadhria.

La domination du club de Bab Souika était cependant stérile et Aouadhi et Jouini ont raté les deux seules occasions crées par l'équipe.

L'entrée de Ahmed Akaïchi à la place de Majdi Traoui a boosté l'attaque espérantiste et l'ex-attaquant de la Bundesliga a failli déverrouiller la situation dès son entrée, mais Ben Mustapha a repoussé sa lourde frappe.

Et alors que la rencontre touchait à sa fin, Mbégué a surgi de nulle part et a trompé la vigilance de Ben Cherifia à la 93e minute pour donner au CAB une victoire qui semblait impossible à réaliser.

Donc, et à deux journées de la fin de la première partie du championnat et à une semaine du grand derby de la capitale, les trois premières équipes de la tête du classement (CA : 26 points ; EST ; 25 points ; CAB 25 points) se tiennent dans un mouchoir.

Le classique qui opposera la semaine prochaine le club de Bab Jedid au club de Bab Souika sera chaud bouillant et déterminant quant à la qualification au play-off.

Le CAB, qui affrontera l'ES Zarzis, regardera de loin le choc des titans, lui qui profitera du résultat quel qu'il soit.