Le Tunisien Slim Aloulou, membre du Comité élargi de la Fifa depuis 1988, et quatre autres officiels de la fédération internationale de football ont été suspendus de leurs fonctions à titre provisoire. M. Aloulou est, bien sûr, innocent jusqu'à preuve du contraire.
Deux membres du Comité exécutif de la Fifa, le Nigérian Amos Adamu et le Tahitien Reynald Temarii, ont été accusés, quant à eux, d’avoir accepté de vendre leur voix en vue de la désignation du pays organisateur de la Coupe du monde 2018.
La Fifa reproche à Aloulou, ainsi qu’au Malien Amadou Diakité, au Botswanais Ismael Bamjé et à Ouhangoulo Fossimalohe des Iles Tonga d’avoir été «en relation avec le processus de désignation des villes hôtes pour les Mondiaux en 2018 et 2022». La Fifa n’a pas communiqué les détails de la présumée implication de Aloulou et les autres membres dans cette affaire de corruption.
Adamo et Temarii avaient été suspendus par la Commission d’éthique de l’instance internationale suite au scandale révélé par le ‘‘Sunday Times’’.
Selon des enregistrements cités par le journal, le Tahitien Reynald Temarii, également vice-président de la Fifa et ancien joueur du club français de Nantes, aurait demandé 1,6 million d’euros au profit d’une académie de sports et aurait affirmé que deux candidats à l’organisation du Mondial auraient déjà offert de l’argent à l’Océanie pour obtenir son vote.
Toujours selon le journal, Amos Adamu, membre nigérian du comité exécutif de la Fifa, aurait réclamé 570.000 euros à des journalistes se présentant comme des lobbyistes pour un consortium américain pour soutenir la candidature des Etats-Unis.
Suspension à titre préventif
La suspension à leur encontre est, selon la Fifa, «à titre préventif et court sur une durée de trente jours qui peuvent être prolongés d’une vingtaine de jours supplémentaires». Le temps que l’enquête menée par la commission de discipline et de contrôle de la Fifa soit achevée.
Slim Aloulou est membre du Comité élargi de la Fifa depuis 1988. Il est aussi membre de l’exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) et président de la Commission de discipline de l’Union arabe de football (Uaf).
Il avait aussi présidé la Ftf à la fin des années 1970 et précisément lors de la participation de l’équipe nationale au mondial 1978 en Argentine.
M. T.