A la fin du match Espérance sportive de Tunis et le Club sportif sfaxien (1-2), le président de l'Espérance, Hamdi Meddeb a déclaré aux joueurs, dans les vestiaires, qu'il leur serrait la main pour la dernière fois.
Hamdi Meddeb, un président peu loquace et qui s'est rarement plaint de l'arbitrage, a été visiblement choqué par le comportement surréaliste de l'arbitre – des pénaltys à gogo pour le CSS, et pas de pénaltys, pourtant flagrants, pour l'Espérance, et des cartes jaunes pour tout le monde).
En serrant la main aux joueurs espérantistes, Hamdi Meddeb a dit ces mots qui traduisent un ras-le-bol définitif: «Je ne peux être votre président dans une compétition comme celle-ci. C'est la dernière fois où je vous serre la main».
Ridha Bennour, président de la section football de l'Espérance, a parlé, pour sa part, sur Shems FM, de comédie et de cinéma, précisant qu'«il ne sert à rien de tenter un recours auprès des autorités sportives, car la sanction de l'arbitre pour la fin de la saison, qui s'achève mercredi prochain, ne règle rien. Elle permettrait seulement à ces autorités de jouer encore la comédie».
Ridha Bennour a souligné le nombre incalculable d'avertissements distribués aux deux équipes (7 pour le CSS et 6 pour l'Espérance), laissant entendre que cela n'avait qu'un seul but : handicaper les deux équipes pour leurs deux prochains matches et en favoriser une troisième, l'Etoile.
Reste à se demander si Hamdi Meddeb va vraiment quitter la barque Espérance au milieu de la tempête : ce qui ne lui ressemble.
Les supporters Sans et Or espèrent qu'il a parlé trop vite sous le coup de la colère. Ce qui est rare chez cet homme réputé pour son calme et sa pondération.
I. B.