L'attaquant de la sélection tunisienne et d'Evian TG (France), son club actuel qui veut s'en séparer, risque, par ses absences injustifiées, de compromettre son transfert à Montpellier ou à un autre grand club européen.
Saber Khlifa devait reprendre les entrainements avec Evian le 8 juillet, mais jusqu'à mardi 23, il n'a pas donné signe de vie. Son coach Pascal Dupraz est très remonté: «Je n'ai aucun mot à son sujet sinon ils seront trop acides. Vivement qu'il parte ! J'espère que ce sera le plus vite possible et sans repasser par la case club, ça me fatigue...»
Pour justifier son absence, Khlifa a affirmé être «resté un peu plus longtemps parce que c'est le ramadan» et annoncé qu'il était sur le point de rentrer en France mais à Montpellier, «les deux clubs se sont mis d'accord et il ne reste plus qu'à régler mon contrat».
Cependant, cette issue semble déjà compromise. Et pour cause : à Montpellier, qui devait louer les services de Khlifa pour la nouvelle saison pour un montant de transfert de 2,5 millions d'euros (5 millions de dinars), le joueur n'est plus vraiment attendu. Le président délégué de ce club, Laurent Nicollin, a même mis un terme lundi à son éventuelle arrivée en déclarant : «L'offre formulée a été refusée, donc c'est fini».
Même si de nombreux clubs se sont montrés intéressés au joueur tunisien (Lyon, Lille, Marseille, Rennes, Mönchengladbach), ce dernier semble avoir, par son indiscipline, refroidi les enthousiasmes d'éventuels repreneurs. Pire, à 26 ans et en fin de contrat en juin 2014, il risque de mettre fin prématurément à sa carrière. Sa cote, en tout cas, est déjà en baisse.
Il y a quelques semaines, celle-ci était au zénith au sortir d'une belle saison sous le maillot rose, au cours de laquelle il a inscrit 13 buts en Ligue 1, dont un lob de 64 mètres - élu plus beau but de l'année - et un triplé inscrit... à Montpellier.
Aux dernières nouvelles, Khlifa serait en route vers le club britannique Southampton pour la bagatelle de 5 millions d'euros (10 millions de dinars). Pourvu que le joueur ne cause pas sa propre perte !
I. B.