Pour aider à redorer le blason du handball tunisien, Tunisie Telecom vient de reconduire son contrat de partenariat avec la Fédération tunisienne de handball (FTHB) pour les 3 saisons à venir. Elle en a même augmenté le montant.

Par Zohra Abid

La cérémonie de signature du contrat a eu lieu mercredi, au siège de Tunisie Telecom aux Berges du Lac II, en présence d'un parterre de responsables des deux parties. «C'est ici, dans cette grande salle, que les grandes décisions sont souvent prises», a lancé, tout sourire, le Pdg de Tunisie Telecom, Mokhtar Mnakri qui était à l'aise en parlant des diverses disciplines sportives. Le handball aussi n'a pas de secret pour lui.

Un partenariat gagnant-gagnant

Avant de passer à l'essentiel et signer le nouveau contrat, le Pdg de Tunisie Telecom et son hôte (et partenaire) Karim Helali, président de la FTHB, ont fait, chacun, son petit speech traditionnel. Avec beaucoup de courtoisie et un zeste d'humour. Car les deux parties se connaissent bien et reconnaissent qu'ils ont besoin l'un de l'autre. Le responsable sportif ne peut se passer de son sponsor, lequel a besoin des joutes sportives pour renforcer sa visibilité.

L'opérateur historique, il est toujours important de voir son logo bleu et blanc bien mis en évidence dans toutes les compétitions de handball où sont impliqués les joueurs tunisiens. «Et surtout lorsqu'il s'agit de manifestations mondiales suivies par les millions de personnes», a-t-on rappelé.

De droite à gauche: Mokhtar Mnakri, Karim Helali, Sonia Logani et Sourour Kouka (dernier à partir de la gauche).

«Le partenariat entre Tunisie Telecom et la FTHB n'est pas né aujourd'hui. Mais existe depuis plus de 10 ans. La première signature de contrat remonte à janvier 2003. Depuis cette date, nous considérons qu'il s'agit bien d'un partenariat gagnant-gagnant», a rappelé Karim Helali. La preuve : il se poursuit et se renforce.

Mokhtar Mnakri est revenu, quant à lui, sur les raisons ayant encouragé son groupe de télécommunications à renouveler son contrat avec une fédération sportive. «Je tiens à préciser que Tunisie Telecom est le plus grand sponsor dans le domaine du sport en Tunisie, et nous allons poursuivre notre stratégie dans ce domaine. Car, il s'agit d'une bonne cause. Ça intéresse à la fois les secteurs social et de santé. Et à travers le sport, il y a aussi une image à défendre à l'intérieur du pays. Mais aussi à exporter lors des manifestations internationales», a précisé le Pdg de Tunisie Telecom.

Sourour Kouka, responsable à Tunisie Telecom a, pour sa part, indiqué que «quoi qu'on donne pour les différentes disciplines du sport, c'est toujours insuffisant. C'est le domaine où nous devrions nous impliquer le plus et sans compter».

Et quelle est la part des filles?

Pour ce renouvellement de contrat, Tunisie Telecom s'est engagé à verser dans le compte de la FTHB la bagatelle de 750.000 dinars, soit 250.000 dinars pour chaque saison contre 180.000 pour les années écoulées. Ce qui a mis à l'aise Karim Helali. Qui a offert, en guise de reconnaissance, le maillot de l'équipe nationale de handball au Pdg de TT avant d'annoncer le programme des équipes du handball dans les diverses compétitions internationales.

Mokhtar Mnakri et Karim Helali viennent de procéder à la signature de l'accord de partenariat Tunisie Telecom- FTHB. 

Et la part des filles dans le nouvel accord? Pas grand-chose. M. Helali reconnaît que le sport féminin n'est pas valorisé. «Aujourd'hui, il y a 40 clubs féminins de handball qui souffrent. Pas assez d'investisseurs et leur budget annuel ne dépassant pas parfois les 20 et 30.000 dinars. Ceci a affecté le secteur qui a perdu ces derniers temps beaucoup de son aura. N'empêche que nous avons aujourd'hui des joueuses qui font notre fierté à l'international. Je pense notamment à Haïfa Abdelhak, universitaire au Havre, qui représente honorablement notre Equipe nationale».

Cette question n'a pas laissé insensible Sonia Logani, directrice de la communication de Tunisie Telecom. Selon elle, il était temps voire urgent de s'occuper su sport féminin et de «donner un coup de pouce à nos filles pour qu'elles continuent à émerger».

La parité ne doit pas être confinée dans l'enceinte de l'Assemblée nationale constituante (ANC). Le domaine du sport doit en être aussi le reflet. Mais là, c'est une autre histoire...