‘‘La Tunisie en péril’’, ‘‘La Tunisie tombe de haut’’, ‘‘La Tunisie n’y arrive pas’’, ‘‘Ça se complique, les Aigles!’’, ‘‘La Tunisie s’incline face au Botswana’’, ‘‘La Tunisie rate le coche’’, ‘‘Dur atterrissage pour les Aigles’’…


La nouvelle défaite des Aigles de Carthage, hier face au Botswana (0-1), n’a pas suscité beaucoup d’enthousiasme chez les commentateurs sportifs. C’est le moins que l’on puisse dire.
Empruntés, maladroits, hésitants, errant sur le terrain sans grande conviction, les joueurs ont fait une magistrale démonstration de leurs limites techniques, tactiques, physiques et mentales. A aucun moment, en effet, ils n’ont donné l’impression de vouloir vraiment se battre. Leur révolte des cinq dernières minutes était trop tardive pour leur permettre de sauver la mise.

 

Un énorme gâchis
Les commentateurs de la presse internationale ont, d’ailleurs, tous relevé l’énorme gâchis des Tunisiens.  «Décimée par les blessures, la formation maghrébine a largement dominé les débats mais a encore péché dans la finition. A dominer sans marquer, les Tunisiens étaient à la merci d’une mauvaise surprise, qui est arrivée juste avant la pause», note l’analyste du site de la Fifa. Il explique: «Malgré l’entrée en jeu d’Oussama Darragi en seconde période, les Aigles de Carthage ont continué à se briser les ailes sur une défense solide et attentive. Malmenés et ne voyant plus le ballon dans les 20 dernières minutes, les joueurs de Stan Tshosane ont résisté jusqu’au coup de sifflet final, avant de laisser éclater leur joie.»
Quelles sont maintenant les chances de la Tunisie d’aller à la prochaine Can? Là aussi, les analyses se montrent peu optimistes: «Les Aigles de Carthage signent une nouvelle contreperformance qui compromet grandement leurs chances d’être du séjour au Gabon et en Guinée Equatoriale», note l’analyste du site de la Fifa. Il explique: «Les hommes de Bertrand Marchand ne comptent en effet que sept petits points en cinq sorties et doivent encore recevoir le Tchad, se déplacer au Malawi et accueillir enfin le Togo.»
«La qualification pour la Can Orange 2012 se complique pour la Tunisie, qui compte désormais six points de retard sur son adversaire du jour», note nos confrères de ‘‘Foot Africa’’. Ils ajoutent: «A retomber dans leur pire travers (trop subir), les Aigles de Carthage s’étaient encore brûlé les ailes. Ils devront cravacher lors des trois derniers matches pour espérer voir le Gabon et la Guinée équatoriale début 2012. Leur prochain match n’étant programmé qu’en juin 2011, l’attente risque d’être d’autant plus douloureuse.»

Léger avantage pour le Malawi
Pour ‘‘Rfi’’, «la Tunisie, malgré un sursaut d’orgueil dans son jeu durant la seconde mi-temps, au final, elle fait une très mauvaise opération comptable.» Et pour cause: «La Tunisie qui laisse le Botswana creuser l’écart en tête du groupe, risque de livrer une bataille éprouvante pour ses nerfs au Malawi en vue de la deuxième place qualificative pour la Can 2012. La Tunisie compte 7 points et le Malawi 6, mais le Malawi dispose d’un léger avantage puisque c’est lui qui recevra sur son terrain la Tunisie lors de la confrontation entre les deux équipes en septembre 2011, un match déterminant pour la qualification.»
Citant l’entraineur de la Tunisie, Bertrand Marchand, qui a déclaré: «Le Botswana se rapproche d’une qualification directe pour la phase finale. Il nous reste à lutter avec le Malawi pour essayer de terminer deuxièmes», ‘‘Rfi’’ explique que ce dernier a tort d’oublier le Togo, à seulement trois points derrière le Malawi. Et si Marchand faisait, encore une fois, «une mauvaise analyse»?
‘‘Foot 01’’, se montre encore plus circonspect quant aux chances de la Tunisie: «Face au leader du groupe, les Aigles de Carthage ont probablement perdu plus qu’un match, puisqu’avec sept points en cinq matches, les Tunisiens ont presque déjà perdu leurs derniers espoirs de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations qui se jouera au Gabon et en Guinée Equatoriale.
La question, maintenant, est la suivante: la Fédération tunisienne de football (Ftf) va-t-elle maintenir sa confiance en un coach n’ayant encore rien apporté à une sélection qui semble prendre goût à la défaite et qui s’installe peu à peu, confortablement, dans un rôle d’outsider dominé et consentant.

M. T.