Le ministre de la Jeunesse et des Sports a profité de la défaite de l’équipe nationale de football, dimanche, contre le Cap Vert (02), à Tunis même, pour régler de vieux comptes avec ses frères ennemis : Wadi Jari et Nabil Maaloul.
Le président de la Fédération tunisienne de football (FTF) et le sélectionneur national en ont eu vraiment pour leur grade. Tarak Dhiab est allé jusqu’à les accuser de recevoir encore leurs instructions de leur ancien patron, Slim Chiboub, gendre du président déchu Ben Ali, réfugié depuis le 14 janvier 2011 à Abou Dhabi, et du RCD, l’ex-parti au pouvoir dissous. Réponse de Mokhtar Tlili, ancien sélectionneur et conseiller de la FTF, lundi soir sur Hannibal TV : «S’il y a quelqu’un qui a appartenu au RCD, c’est bien Tarak Dhiab, qui s’est fait élire, dans les années 1990, à la municipalité de l’Ariana sur une liste du RCD». Dans une déclaration à la chaîne Watania 1, Tarak Dhiab s'est adressé à Wadi Jari en ces termes très peu choisis: «Vous êtes des perdants et vous refusez malheureusement d'admettre votre échec». Et d'enchaîner: «L'actuel bureau de la fédération est le pire que la Tunisie ait connu de toute son histoire». «Pourquoi vous rejetez votre échec sur le ministre et demandez-vous davantage de droits et de privilèges, alors que vous auriez mieux faire votre bilan depuis votre sortie honteuse des qualifications à la Coupe d'Afrique des nations», a encore martelé le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui reproche au bureau de la FTF, entre autres griefs, d'avoir recruté le coach Nabil Maaloul sans son consentement. L'ambiance est donc à la balance..., car personne n'est assez responsable, dans le monde du football tunisien, pour assumer la responsabilité d'une défaite qui est restée en travers de la gorge de 10 millions de Tunisiens. Grande gueule mais bon perdant, Nabil Maaloul a gardé jusque là un silence tactique... pour ne pas envénimer la situation et attiser la colère des Tunisiens contre lui. I. B. |