Le comité exécutif de la Fifa, réuni jeudi à Zurich, a décidé d’attribuer l’organisation des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement, à la Russie et au Qatar. Véritable dérive des continents…


Pour la première fois de l’histoire, le Mondial posera donc ses valises en Europe de l’Est et au Moyen-Orient. La surprise ne réside pas dans les noms des pays choisis, mais dans ceux des pays recalés.
Les Russes ont en effet été préférés aux Anglais, aux Belgo-néerlandais et aux Hispano-portugais. Quant aux Qataris, ils ont «battu» les Etats-Unis, la Corée du Sud, l’Australie et le Japon.
Il suffit de mettre la population de chacun de ces pays et le montant de leurs Pib respectifs à côté de ceux du «minuscule» Qatar (11.427 km² et 1,7 millions d’habitants, en majorité des expatriés) pour mesurer l’ampleur du tremblement de terre provoqué par cette décision, et pas seulement dans la planète football.
Le Qatar, dont l’équipe nationale disputera vraisemblablement sa première Coupe du monde à domicile, aura à lutter contre la chaleur, étouffante au mois de juin. Pour faire face à ce handicap, le troisième producteur mondial de gaz naturel a misé sur sa puissance financière qui devrait lui permettre d’organiser une Coupe du monde hi-tech, avec des stades ultramodernes, climatisés et bâtis dans un rayon de 50 kilomètres. Le pays aura douze ans pour construire les infrastructures hôtelières nécessaires pour accueillir le gotha du football mondial. Parions qu’il n’aura pas de mal à relever le défi.

M. T.