Tunisie Telecom a eu l’idée judicieuse de réaliser (et de partager sur les réseaux) sociaux une vidéo consacrée à la Sélection nationale de football, la veille de son match décisif contre le Cameroun pour la qualification à la Coupe du Monde au Brésil. VIDEO.
Le film, intitulé ‘‘Les Tunisiens derrière les Tunisiens: Soutenons notre équipe nationale pour nous qualifier au Brésil 2014’’, est basé sur des documents d’archives et des témoignages d’anciens joueurs et des supporters de différentes générations. Il raconte la saga des Aigles de Carthage depuis l’épopée du Mondial de l’Argentine, en 1978, lorsque les coéquipiers de Temime et Agrebi ont battu le Mexique, fait match nul avec l’Allemagne et perdu par un «petit» but contre la Pologne, et jusqu’à la veille de la grande explication avec les Lions indomptables du Cameroun. Néjib Ghommidh, le pivot de charme de la sélection de 1978. Côté témoignage, le film est ponctué des souvenirs et/ou analyses de Néjib Ghommidh, qui a pris part à l’aventure argentine, Adel Sellimi, l’une des vedettes du football national dans les années 1990 et actuel entraîneur adjoint, et Issam Chaouali, commentateur vedette de la chaîne Al Jazeera Sports, ainsi que de supporters ordinaires, jeunes et moins jeunes, qui ont vibré avec les exploits de la sélection nationale, et accusé le coup après ses défaites, sans cesser pour autant de soutenir l’équipe rouge et blanc. Tous croient que la Tunisie – sauvée d’une disqualification sur le terrain largement consommée par une providentielle décision administrative de la FIFA disqualifiant le Cap Vert – est capable de gagner le match barrage, de battre le Cameroun à Yaoundé même et d’aller défendre les couleurs nationales au Brésil. C’est possible, mais ce sera difficile, et tous en conviennent aussi. Adel Sellimi y croit encore. On peut remercier Tunisie Telecom d’avoir, à travers ce film, rappelé aux Tunisiens les grands moments de l’histoire de la sélection rouge et blanc, et rallumé ainsi la flamme de la passion pour une équipe qui sait, dans les grands rendez-vous, faire preuve de générosité et de coeur. Reste un seul bémol, l’agence qui a réalisé le film, Mindshare en l’occurrence, n’a pas fait preuve d’une grande créativité. Elle s’est contentée de «copier» (et le mot n’est pas fort) un autre film vidéo, réalisé par une agence égyptienne, Handmade pour ne pas la nommer, et consacré à la sélection des Pharaons. L’idée, le rythme et jusqu’aux cadrages (avec ces plans de Adel Sellimi en voiture), tout, ou presque, a été «copié». I. B. |