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Miraculeusement qualifiée par la FIFA après la disqualification du Cap Vert, la Tunisie n'a pas su profiter du coup de pouce du destin pour se qualifier au Mondial 2014 au Brésil. 

Les Aigles de Carthage se sont fait en effet ramasser, dimanche, logiquement, par les Lions indomptables du Cameroun (4-1), l'un des des plus lourds scores  qu'ils ont essuyé jusque-là, en match retour des barrages qualificatifs au Mondial-2014 de football (Zone Afrique), disputé dimanche au Stade Ahmadou-Ahidjo, à Yaoundé, dissipant ainsi le rêve d'une qualification qui leur courait pourtant derrière.

Après avoir fait match nul à l'aller (0-0), le 13 octobre à Radès, le onze national n'a pu réussir l'exploit de franchir l'ultime écueil face à une formation camerounaise bien réaliste qui a largement profité de la vulnérabilité défensive et de l'indigence offensive des Aigles de Carthage.

La Tunisie ne participera pas à une phase finale de coupe du monde pour la deuxième édition de suite.

La bévue de Hagui

Le Cameroun, qui assure sa présence au Mondial depuis 1990 à l'exception de l'édition de 2006 en Allemagne, se qualifie de son côté pour la 7e fois à une phase finale de coupe du Monde. Sa première participation à un Mondial remonte à 1982.

La sélection tunisienne qui enregistrait le retour dans l'axe de la défense de Karim Hagui à la place de Alaeddine Yahya, blessé, savait que la prestation de la défense était la clé de l'exploit à Yaoundé. Mais, la réalité du terrain était tout autre. Les Aigles de Carthage étaient cueillis à froid d'entrée par les Lions Indomptables qui prenaient l'avantage dès la 4e minute par Pierre Webo (4e) qui n'avait pas pris part au match aller et qui profitait d'un manque de concentration de Hagui pour lui subtiliser le ballon avant d'aller battre Ben Cherifia d'un tir croisé. Un parfait début de rencontre pour les locaux et un scénario bien redouté des Tunisiens.

Très attentifs, les Aigles de Carthage laissaient l'initiative aux Camerounais qui géraient sans trop de pression la rencontre.
Optant pour un rythme lent face à un adversaire recroquevillé en défense, les coéquipiers de Samuel Eto'o géraient le match sans problème.

Si la formation camerounaise n'inquiétait pas sérieusement la défense tunisienne après le premier but et malgré sa domination territoriale, le onze national ne menaçait pas outre mesure l'arrière-garde des Lions Indomptables. Mais ce n'était que partie remise, puisqu'à force de peser sur la défense tunisienne, les Camerounais parvenaient à doubler la marque par Moukandjo à la 30e.

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A l'image de l'inconsistant Chermiti, la Tunisie n'avait pas les moyens de peser sur la défense camerounaise.

Après un slalom en défense où il se déjoue de Derbali et Hagui, l'avant de pointe de l'AS Nancy trompait d'un tir tendu, à la limite de la surface de réparation, le gardien Ben Cherifia.

Des Tunisiens dominés et presque résignés

La tâche se compliquait davantage pour les Tunisiens, obligés alors d'inscrire deux buts pour espérer arracher leur qualification. Une mission bien délicate au vue de l'inefficacité offensive des Aigles de Carthage en attaque.

La seule véritable occasion pour la sélection tunisienne était ratée à la 34e par Siam Ben Youssef qui manquait sa reprise de la tête sur un tir de coup franc de Wissem Yahya.

Pour le reste de la mi-temps, le Cameroun gérait sans aucun problème le match, regagnant les vestiaires avec un confortable avantage de 2 buts alors que les Tunisiens rendaient leur mission très hypothétique.

A la reprise, Kroll lançait Akaichi et Camus, à la place respectivement de Chermiti et Chikhaoui, jusque-là absents. Des changements qui étaient payants puisque l'avant de pointe «sang et or», idéalement relancé en profondeur, ne laissait aucune chance au gardien Charles Itandje d'une puissante frappe du pied gauche, à la limite de la surface de réparation, réduisant le score à la 48e et redonnant espoir à ses co- équipiers d'accomplir l'exploit. Volker Finke réagissait au but tunisien en remplaçant Webo, qui a eu un impact relatif malgré son premier but, par Eric Choupo-Motin.

Les deux sélections élevaient ensuite le jeu, avec de nouveau une plus forte pression des Lions Indomptables qui enregistraient le renfort de Eric Motting à la place de Webo.

Les Camerounais mettaient à rude épreuve la défense tunisienne, à l'image de Mokindjo qui était contré par Siam Ben Youssef de justesse (61e) avant que Makoun ne corse l'addition, 6 minutes plus tard, d'une reprise rageuse de la tête sur un tir de corner, confortant ainsi nettement les chances de qualification du Cameroun qui menait 3 à 1.

Les Lions indomptables imposent leur loi

La mission s'avérait désormais impossible pour le onze national qui a évité à la 71e le KO et le 4e but lorsque Mokindjo, face-à-face avec Ben Cherifia, tirait singulièrement sur les pieds du gardien espérantiste.

L'équipe tunisienne, renforcée par Sami Allagui, entré à la place de Wissem Yahya, tentait de revenir dans le match, mais peinait à imposer son jeu où à trouver la faille dans une défense camerounaise bien vigilante.

Marquée moralement, la sélection nationale subissait la loi des Lions Indomptables qui filaient tranquillement vers une victoire facile et une qualification bien méritée.

Après un premier ratage, Makoun inscrivait le 4e but à la 86e en poussant facilement le ballon renvoyé par le poteau sur un premier tour de Motting, expédiant ainsi son pays pour le Brésil.

Le restant de la rencontre, la sélection tunisienne jouait pour la forme, ratant même une occasion facile par Akaichi de réduire le score.

Miraculeusement qualifiée par la FIFA après la disqualification du Cap Vert, la Tunisie n'a pu réussir à forcer la décision loin de ses bases, malgré les efforts du technicien hollandais, et doit attendre quatre autres années pour essayer de relever le défi.

Source : Tap.