On ne sait pas pourquoi on vous appelle encore Aigles de Carthage. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi on vous a collé ce surnom si peu mérité. Et on ne veut pas le savoir tant notre déception est grande et notre frustration immense.
Par Haykel Ezzeddine
11 millions de Tunisiens et autant de déçus! Nous n’irons pas au Brésil en 2014 titiller les élites du football mondial. Nous ne le méritons pas, même s’il y a une chance minime que le recours déposé par la FTF aboutisse. Et puis zut, même si ça marche, on ne serait pas fier déjà de cette «équipe» constamment remaniée et qui s’est retrouvée à jouer les barrages grâce à un premier recours! A ce rythme, on va finir par admettre que les bureaucrates de la FTF sont plus efficaces que les joueurs sur le terrain… et si ça se concrétise, on pourrait même gagner la coupe du monde grâce aux recours! Il est fort le Tunisien quand il commence à chercher les failles chez l’autre. Mauvais perdant ou bon procédurier! Qu’importe! Contrairement au match aller où l’on a vu des joueurs motivés mais malchanceux, dimanche, on n’y a cru et on n’a rêvé d’une qualification que pendant 15 minutes, après qu’Ahmed Akaichi a marqué le seul but tunisien. On ne comprend toujours pas cette inertie, ce manque de combativité, cet abandon, cette démotivation, ce manque de patriotisme. Pourtant, vous n’êtes ni des unijambistes ni ne vous souffrez d’un quelconque handicap physique! Pourquoi? Pourquoi cette inefficacité? En première mi-temps, à voir votre engagement défensif, malgré les 2 buts déjà encaissés, on a presque cru que c’était vous qui meniez au but et essayiez de gagner du temps en vous recroquevillant en défense et en ménageant vos efforts… Les Aigles de Carthage ont vraiment volé très bas et bu le verre de l’humiliation jusqu’à la lie, en se faisant écraser par 4 buts à 1 par des Camerounais forts en attaque mais assez vulnérables en défense! Dimanche, nous avons vraiment touché le fond. La lourde défaite nous renvoie à la réalité: le football tunisien est bel et bien moribond en cette fin d'année 2013. Faute de bons joueurs, mais aussi par manque d’encadrement et de politique sportive digne de ce nom. |