Ces deux pays maghrébins sont les mieux placés aujourd’hui en Afrique pour postuler à l’organisation de la Coupe du monde de football Fifa 2026. Aujourd’hui, oui, mais peut-être pas demain.
Le choix du pays organisateur du Mondial 2026 aura lieu en 2018 et ce sera selon toute vraisemblance un pays africain, la Fifa devant respecter la règle de l’alternance entre les continents. Ce ne sera certainement pas le Cameroun ou l’Angola. Ni peut-être l’Égypte, l’Algérie ou la Libye.
Les seuls deux pays du continent, hormis l’Afrique du Sud, qui sont en mesure d’organiser un tel évènement, parce qu’ils disposent des moyens pour le faire (infrastructures, offre hôtelière, sécurité, ouverture culturelle, etc..), sont le Maroc et la Tunisie. Les deux pays maghrébins ont tous les atouts pour présenter une telle candidature avec de réelles chances de succès.
Le Qatar n’a pas gagné l’organisation avec tricherie, mais parce qu’il présente une opportunité unique pour les grands groupes industriels et immobiliers pour la construction d’infrastructures. En Angleterre et aux Etats-Unis, l’essentiel est déjà construit et ce qui reste à construire le sera par les entreprises locales. Or, on le sait, les grands groupes internationaux, qui veulent garnir leurs carnets de commandes, influencent dans une certaine mesure la décision de leurs pays. Et donc, par ricochet, celle de la Fifa.
Maintenant ou jamais
La Tunisie et le Maroc, si tant est qu’ils se décident de présenter une candidature conjointe, pourraient avoir le soutien de certains pays représentés dans le comité exécutif de la Fifa. Par exemple, en attribuant les contrats de financement aux Asiatiques et les contrats de construction aux Européens et Américains (stades, routes, extensions aéroports, lignes ferroviaires, etc.) Et en faisant le travail de lobbying nécessaire dans les instances footballistiques internationales.
C’est notre unique chance pour espérer abriter le Mondial de 2026. Si on rate ce rendez-vous, on devrait attendre l’an 2050 et on verra alors l’émergence de certains autres pays, en Afrique subsaharienne, et ailleurs.
Nous chuchotons donc ce mot dans l’oreille de nos dirigeants: c’est maintenant ou jamais !
Adnen Ouertani
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