Nouveau camouflet pour les responsables de la FTF: le défenseur ghanéen du CSS refuse la nationalité tunisienne pour endosser le maillot des Aigles de Carthage, car il ne désespère pas de jouer un jour pour la sélection des Blacks Stars au Brésil.
Par Marouen Chahla
Depuis plus de deux mois, la rumeur au sujet d'une possible naturalisation du défenseur ghanéen du Club sportif sfaxien (CSS) Seth Konadu circule dans les milieux du foot.
Cette semaine, l'intéressé lui-même est venu la démentir et y mettre un terme: cette possibilité de prendre la nationalité tunisienne a été évoquée, il est vrai, et Konadu a pris le temps d'y penser, mais elle n'a jamais été sérieusement envisagée.
Seth Konadu préfère attendre et être patient que l'équipe des Black Stars (Etoiles noires) lui offre sa chance internationale, celle du Mondial 2014.
C'est ce que rapporte la gazette sportive ghanéenne en ligne ''Ghanasoccernet.com'', qui écrit que Seth Konadu «a abandonné l'idée de changer de nationalité pour évoluer au sein de l'équipe nationale de Tunisie».
Le défenseur du CSS, 23 ans, admet que la Fédération tunisienne de football (FTF) lui a fait de nombreuses propositions insistantes dans ce sens pour qu'il puisse rejoindre les Aigles de Carthage. La tentation d'accepter cette main tendue de la FTF, reconnaît-il, n'était pas négligeable: «l'indifférence» du coach ghanéen Akwasi Appiah, qui tardait à faire appel aux services de Konadu, aurait pu le pousser à franchir le pas et prendre la nationalité tunisienne.
L'appel des Blacks Stars est plus fort
Au lendemain du titre sfaxien de la Coupe de la Confédération africaine de football 2013, Konadu avoue que les mêmes parties intéressées sont reparties à la charge pour qu'il accepte de prendre la nationalité tunisienne. Mais en vain: «Je crois encore que le Ghana fera appel à moi, tôt ou tard», déclare-t-il au même journal.
Seth Konadu ne semble pas pressé. L'entraineur Appiah, continue-t-il de croire, finira par changer d'avis et l'alignera lors des prochains matchs amicaux des Black Stars, en préparation du Mondial brésilien de 2014.
Pour notre part, nous nous interrogeons sur le sort de notre football et sur le comportement de nos responsables sportifs. Ces derniers, n'ont-ils que la solution de la naturalisation ou de la carte de la nationalité tunisienne à offrir à notre football? Qu'ont-ils à ratisser aussi large pour tenter de sauver notre sport national? Assistons-nous, là aussi, à une autre faillite de notre Révolution?