Le ministre de la Jeunesse et Sports a qualifié Nabil Maaloul d’«hypocrite», «impoli», «menteur» «corrompu», «traître» et «criminel». «Les 4 mois qu’il a passé à la tête de la sélection ont été une catastrophe pour le football tunisien», a-t-il asséné. VIDEO.
Tarak Dhiab, qui n’arrive pas à endosser le costume de ministre, parlait dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. A-t-il été piégé? Quoi qu’il en soit, il s’en est pris, avec un langage peu amène, à son ex-coéquipier à l’Espérance sportive de Tunis et ancien entraîneur de l’EST, du Club Africain (CA), du Club sportif sfaxien (CSS) et du Club athlétique bizertin (CAB), ainsi que de la sélection tunisienne. Tarak Dhiab réagissait à des déclarations faites par Nabil Maaloul dans l’émission ‘‘9 heures Sport’’ sur Ettounsia TV, où ce dernier prenait la défense de Slim Chiboub, gendre du président déchu Ben Ali, réfugié depuis le 14 janvier 2011 à Abou Dhabi. Tarak Dhiab et Nabil Maaloul: derrière les sourires, les couteaux tirés. Cherchez l'hypocrite! Nabil Maaloul avait choqué certains téléspectateurs en insinuant que la révolution n’aurait peut-être pas dû avoir lieu, vu le résultat auquel la Tunisie est arrivée aujourd’hui. Il a ajouté que l’EST, citée dans le ‘‘Livre noir’’ sur le système de corruption sous l’ancien régime, publié par la présidence de la république, était «une ligne rouge». «Cette équipe et son ancien président (Slim Chiboub,NDLR) sont intouchables», a-t-il déclaré, un peu trop vite, et sans mesurer l’impact de ses mots sur les téléspectateurs. Il ne fallait pas plus pour que Tarak Dhiab, en parfait révolutionnaire de la 25e heure, se lâche et attaque l’ancien sélectionneur de l’équipe nationale. Extraits: «Nabil Maaloul est un menteur et un hypocrite. Il défend des criminels et des corrompus parce qu’il est criminel et corrompu lui-même (...) C’est aussi un lâche et un traitre (...) un impoli et un vendu (...) Il a gardé des contacts avec Slim Chiboub (...) Comment peut-on défendre des bandits tels que Chiboub et Ben Ali, qui ont causé la perte de la Tunisie? (...) C’est la Révolution qui est une ligne rouge...». Comme si cela ne suffisait pas, Tarak Dhiab est allé jusqu’à mettre en doute la carrière footballistique de Nabil Maaloul, ancien capitaine de l’Espérance et de l’équipe nationale (excusez du peu !), expliquant que ce dernier n’a jamais été un brillant footballeur. «J’ai joué avec lui. C’est un looser qui doit sa popularité et sa carrière aux médias. La plus grande catastrophe que le football tunisien ait connue c’est son passage de quatre mois à la tête de la sélection nationale», a ajouté M. Dhiab avant d’asséner à Nabil Maâloul un dernier coup au dessous de la ceinture: «Il devrait se cacher de honte, comme se cachent tous les lâches, et non se pavaner devant les caméras». En septembre dernier, Tarak Dhiab, a «profité» (et c’est le cas de le dire) de la défaite de la Tunisie contre le Cap Vert, pour accuser Nabil Maaloul de «recevoir des instructions de son ancien patron, Slim Chiboub». Mokhtar Tlili, ancien sélectionneur et conseiller de la Fédération tunisienne de football (FTF), avait alors retourné l’accusation en déclarant: «S’il y a quelqu’un qui a appartenu au RCD (ancien parti au pouvoir, NDLR), c’est bien Tarak Dhiab, qui s’est fait élire, dans les années 1990, à la municipalité de l’Ariana, sur une liste du RCD». Ambiance... Y. N. M. |