Qui a dit que le football tunisien broyait du noir ? Les éternels insatisfaits relèveront avec leur amertume coutumière la moitié obscure. Vraiment pas de quoi voir la lumière au bout du tunnel dans lequel semble s’être engagé notre ballon rond. Les téléspectateurs se sont retrouvés face à un écran noir, avant que les lumières de Tunis 7 ne dissipe l'obscurité.
Une coupure de courant est venue interrompre la 76ème minute de jeu du match opposant l’Espérance Sportive de Tunis au Club Sportif de Hammam-Lif comptant pour le championnat national de football. Le match a été arrêté par l’homme en noir, au grand dam des Sang et Or qui tentaient de revenir au score, un retentissant 3-2 contre toute attente au profit des banlieusards. Il a fallu attendre 5 bonnes minutes pour que la moitié du terrain d’El Menzah finisse par être éclairée. Sans pour autant éclairer la fâcheuse lanterne (rouge) au dessus de l’intégralité du stade.
Les indécrottables optimistes relèveront qu’après tout, le stade était à moitié éclairé, et qu’il n’y a donc pas lieu de s’alarmer outre-mesure sur la noirceur intempestive mais certainement passagère qui régnait. Les éternels insatisfaits relèveront avec leur amertume coutumière la moitié obscure.
A la 87ème minute la lumière fut. Mais le match ne redémarrera toujours pas. Les téléspectateurs se sont retrouvés face à un écran noir. Avant que notre chère Tunis 7 ne finisse à son tour par couper court au suspense en diffusant des clips intitulé «Tounes El Wafa», soit la «Fidélité à la Tunisie» pour les non-arabophones.
L’intermède céda la place à son tour au téléjournal, la grande messe télévisée que les Tunisiens attendaient à coup sûr avec impatience… Et c’est bien connu que tout est bien qui finit bien sur notre 20 heure, en tout cas. Le score ? On conviendra que le match, achevé sur un score pourtant spectaculaire, 3-3 a été nul. Notamment pour des raisons extrasportives, parce que l’ambiance, on en conviendra, était vraiment électrique. Vraiment pas de quoi voir la lumière au bout du tunnel dans lequel semble s’être engagé notre ballon rond. Qui a dit que le football tunisien broyait du noir ?
Malek Neili