En charge de l'Espérance depuis une semaine, Khaled Ben Yahia fait un premier bilan et tire la sonnette d'alarme: il compte mettre de l'ordre et surtout «élaguer».
Par Marwan Chahla
Hier, lundi 25 août 2014, au micro de nos confrères de Mosaïque FM, le nouveau coach de l'Espérance sportive de Tunis (EST) a fait sensation en déclarant clairement son intention de faire le ménage dans la maison espérantiste en engageant, dans un premier temps, une guerre ouverte contre le gâchis, c'est-à-dire mettre un terme à un certain nombre de contrats de joueurs qui trainent les pieds ou ne montrent aucune volonté de mouiller le maillot «sang et or».
Coup de pied dans la fourmilière
En arrivant à la tête de l'EST, Ben Yahia a trouvé une équipe espérantiste fade, usée de trop de compétitions, de trop de titres nationaux et continentaux, manquant de motivation et de confiance, prenant l'eau, voire coulant, tout simplement.
L'entraîneur «pur sang espérantiste» ne pouvait donc réagir que de la manière la plus forte: une sortie par la petite porte de la Champions' League africaine (un départ connu depuis l'avant-dernière journée de ce championnat et une très courte victoire, dimanche à Radès, 1/0, contre El-Ahly de Benghazi) ne laissait plus aucun doute sur le piteux état des lieux au sein du club de Bab Souika.
Ben Yahia, sentant l'importance de la tâche qui lui incombe de sauver le navire espérantiste et sachant, très certainement, qu'il a l'appui de la direction de l'équipe «sang et or», il a annoncé qu'il compte donner congé à un certain nombre de joueurs nationaux et étrangers, pour leur piètre rendement.
Sans y aller par quatre chemins, Ben Yahia a déclaré: «Il y a certes quelques bons joueurs sur lesquels nous pouvons encore compter. Il s'agit pour nous de faire travailler ces derniers un petit peu plus. Mais il y en a d'autres qui, honnêtement, devraient prendre le premier avion et partir. Avec ces gens-là, c'est une perte de temps. Et j'aurai l'occasion de faire part de ce sentiment au président du club et de lui dire que, pour certains joueurs tunisiens et étrangers, les garder est un franc gaspillage. D'ici deux autres semaines, nous opérerons ce tri nécessaire et nous mettrons de l'ordre dans l'effectif de l'équipe. Certains joueurs n'ont pas leur place avec l'Espérance: qu'ils aillent construire leur avenir ailleurs, avec d'autres équipes...».
Parions, donc, à ce que, dans les prochains jours, des têtes tombent, à ce que le club «sang et or» fasse peau neuve et qu'il prenne un nouveau départ. L'EST en a écrit de nouveaux chapitres au courant de son histoire presque centenaire!
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