La prestation du onze tunisien a peu convaincu, mais George Leekens préfère retenir l’essentiel: la qualification.

Au micro de Mosaïque FM à la fin du match, le sélectionneur des Aigles de Carthage, Georges Leekens, se désole quelque peu: «Ce n’était pas notre meilleur match. Au contraire, l’on était loin de cela. Que voulez-vous que l’on fasse, que l’on joue comme l’Allemagne ou le Brésil? Vous devez prendre en considération la situation dans laquelle l’on se trouvait. Là, ce qu’il faut retenir, c’est que nous nous sommes qualifiés et nous sommes les premiers de notre groupe. Nous n’y avons pas mis la manière, mais nous avons travaillé comme des fous pour parvenir à ce résultat. Je dois admettre que, pendant toute la rencontre, nous étions sous pression, nous étions stressés. Nous n’avions pas trouvé l’homme libre (pour marquer des buts, NDLR). J’en suis même arrivé à placer un joueur supplémentaire dans l’entrejeu, mais cela n’a pas suffi. Reconnaissons aussi que nous n’étions pas frais, non plus. Au bout du compte, ce que l’on doit retenir, c’est qu’on a pu nous qualifier».

La veille de la rencontre, pourtant, le coach tunisien avait déclaré que, même si un point suffisait pour la qualification de ses protégés, il n’entendait pas être minimaliste et qu’il plaçait résolument la barre de ce match au niveau des trois points de la victoire.

Sur le terrain, les Aigles de Carthage ont donc choisi d’être prudents et fait montre d’une grande maturité en s’accrochant comme ils ont pu à leur schéma tactique, très défensif.

Pour le gardien tunisien Aymen Balbouli, il n’y avait en cela aucune surprise: «Nous savions que le voyage allait être long et dur et que nous n’allions pas bénéficier du temps de récupération nécessaire. Il fallait donc gérer ce handicap comme nous le pouvions. Notre prestation était loin d’être excellente, mais nous avions su être réalistes. Contentons-nous, pour l’instant, d’apprécier ce que nous avons obtenu: la mission de la qualification est accomplie. Pour notre prochaine rencontre contre l’Egypte, nous tâcherons d’être plus concentrés et nous essaierons d’être plus inventifs», a-t-il déclaré à Mosaïque FM.

Ainsi, la Tunisie a validé sa participation à la phase finale de la 30e édition de la CAN qui se déroulera, du 17 janvier au 8 février 2015, en Guinée équatoriale, dans quatre villes (Malabo, Bata, Mongomo et Ebebiyin). Le tirage au sort des groupes et des rencontres de cette CAN-2015 aura lieu le 3 décembre, dans la capitale équato-guinéenne.

Marwan Chahla