Oussama-Mellouli-Banniere

Loin des émotions du podium, des projecteurs et des joies partagées avec amis, fans et proches, Oussama Mellouli, égérie de Tunisie Telecom (TT), dégage plus que de la sérénité.

Par Zohra Abid 

Nous avons eu la chance de causer un petit moment avec le nageur champion olympique, lors d'une rencontre organisée par l'opérateur historique (son sponsor pendant 3 ans), le 23 décembre 2014, en fin d'après-midi, à Villa Didon à Carthage. C'était pour le féliciter pour la médaille d'argent du 1.500 m, obtenue dimanche 7 décembre 2014 à Doha (Qatar), à la Coupe du monde de natation en petit bassin (25 m).

C'était 3 jours avant qu'il ne décroche, également, le championnat de Tunisie, le 27 décembre, et avant qu'il ne prenne, dès le lendemain, le vol vers la Californie, à Los Angeles plus précisément, où il doit préparer les Mondiaux de Kazan en Russie, prévus en août 2015, et les Olympiades de Rio en 2016.

Oussama-Mellouli-repond-aux-journalistes

Oussama répond aux questions de notre confrère Mehdi Kettou.

Ambiance cool

Présents à cette rencontre, Sonia Logani, directrice de la communication commerciale de TT et ses collègues Moez Ben Mahmoud Hassan et Sourour Kouka. Ainsi que les amis, les entraîneurs et les proches dont l'ancien tennisman (et son manager) Adel Brahim. Ambiance amicale tout en émotion.

Khadija Mellouli, maman du champion, a profité de l'occasion pour offrir devant les caméras à son fiston le 1er exemplaire de son ouvrage ''Oussama Mellouli, autour des plots : chronique d'une mère d'un champion'', où elle déroule les grands (et les petits) moments d'Oussama, écrits avec beaucoup d'amour et de fierté, par une maman qui vibre pour les succès internationaux de son fils, à la fois champion et ingénieur en informatique formé dans les universités américaines.

Confessions-de-Oussama-Mellouli

Oussama Mellouli répond aux questions des collègues et amis.

«En parcourant le livre que vient d'écrire ma mère, j'ai eu la chair de poule... Tout le monde sait, en fait, que ma mère était toute sa vie à mes côtés et elle l'est encore. Mais, une chose qu'on ignore, c'est qu'elle est souvent accompagnée de mon père, l'enfant de Kairouan, qui fait certes profil bas (sourire, Ndlr), mais qui, est présent à l'arrière-plan pour me soutenir», a dit Oussama, qui voue une immense gratitude pour ses parents. Mellouli père, assis à deux pas, parmi l'assistance, suit son fils avec un regard attendri. Quant à Khadija Mellouli, comme toutes les mamans poules, elle a du mal à cacher sa fierté. Son regard à elle scintille de bonheur.

La politique sportive doit changer

Interrogé par l'un de ses anciens entraîneurs à la Marsa sur le nombre de km parcourus à la nage, le champion a répliqué: «C'est 2 fois le tour du monde». Et d'ajouter qu'un sportif lutte toujours contre le chrono, contre le temps.

Tunisie-Telecom-sponsor-de-Mellouli- 

Oussama posant avec Sonia Logani, de Tunisie Telecom, son sponsor pour 3 ans.

«C'est un sport très difficile où il n'est pas facile d'arriver au top. Il y a, en Tunisie, Mohamed Gammoudi qui a gagné l'or olympique, je ne suis pas donc le seul dans ce cas. La Tunisie a eu, avant moi, un champion qui a hissé le drapeau national au sommet de l'Olympique», a ajouté, pour rendre hommage à son aîné, l'athlète vainqueur des 5.000 mètres aux Jeux olympiques d'été de Mexico 1968.

Oussama Mellouli reproche aux responsables politiques de ne pas accorder de l'importance voire de négliger le secteur sportif qui n'a pas évolué en Tunisie depuis une cinquantaine d'années. «La politique sportive doit changer. La Tunisie stagne depuis les années 1960 et on n'a pas fait depuis grand-chose sauf la construction de la cité olympique de Rades. Il est temps d'ériger d'autres infrastructures, partout, à Tozeur, Sousse, Sfax...», espère le champion. Qui compte s'investir davantage, plus tard, dans la promotion de la natation, le grand amour de sa vie.

«Il faut préparer les jeunes à aimer la natation, à apprendre à nager. Vous n'imaginez pas le plaisir que dispense ce sport, le goût de prendre le large, de remporter des titres, de voir le drapeau de son pays flotter devant la piscine et d'entendre résonner l'hymne national... C'est une sensation indescriptible. Un pur bonheur. J'ai plein de projets en tête... Des projets dans mon pays et qui cibleront les jeunes», rêve encore le champion, qui continue de ponctuer son parcours de titres et de rentrer à chaque fois au pays avec une grappe de médailles.

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