Bien plus que les interrogations sur l’absence de Ben Youssef et Khalifa et son impact sur le schéma tactique des Aigles de Carthage, bien plus que les spéculations sur la forme ou la méforme des adversaires du onze national dans le groupe B, ce sont les conditions de séjour de ces derniers qui constituent le souci majeur du coach Georges Leekens, en ce début de campagne de la CAN-2015, en Guinée équatoriale.

L’on pouvait s’attendre à certains aléas dans l’organisation (coupures d’électricité et d’eau, par exemple) de cette Coupe d’Afrique des nations 2015, en Guinée équatoriale. Rappelons que c’est le désistement de dernière minute du Maroc qui a dicté la solution de rechange équato-guinéenne.

Bien évidemment, pareil remplacement au pied levé ne pouvait qu’impliquer que des «surprises».

Depuis leur arrivée à Ebebiyin, dans le nord-est du pays, les protégés de Georges Leekens n’ont pas fini de récolter les «pépins», les uns après les autres, et à s’efforcer de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

A chaque fois, les Aigles prennent de la hauteur sur les contrariétés, composent avec les difficultés et trouvent les ressources morales pour surmonter les obstacles. Au point où ils ont été capables, par exemple, de transformer la désagréable surprise d’une coupure d’électricité en «un dîner aux chandelles».

L’essentiel, pour le onze national, demeure de garder une concentration entière sur ce qui importe le plus: le jeu, l’esprit d’équipe et la préparation tactique du tournoi – avec l’espoir, bien évidemment, que les détails matériels contrariants seront vite résolus.

Dernier tracas des Aigles: dans l’hôtel où ils résident, l’eau dans les salles de bain leur est servie au compte-gouttes – lorsqu’elle n’est pas tout simplement coupée. Cela s’est traduit par le désagrément de la douche reportée pendant 2 jours et autres inconvénients…

Georges Leekens, visiblement très excédé, ne cache pas ses craintes : «Je m’inquiète beaucoup, car les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui n’ont rien à voir avec la véritable préparation de notre équipe pour la présente Coupe. Depuis 2 ou 3 semaines, nous nous sommes bien préparés pour le tournoi et nous avons bien géré les choses. Aujourd’hui (pour leur 2^e séance d’entraînement des Aigles, Ndlr), la CAN nous a demandé de nous entraîner à 2 heures de l’après-midi, sous un soleil de plomb (avec une température de 33/34°, Ndlr) et nous avons accepté de le faire, sans rechigner… Là-dessus, il n’y a aucun problème. Nous essayons comme nous pouvons de nous concentrer sur notre travail mais, avouons-le, les circonstances ne sont pas favorables à cette concentration», a-t-il déclaré hier.

Marwan Chahla