Tout s’est joué au dernier quart d’heure. Dominée pendant toute la première mi-temps et une grande partie de la seconde, menée au score par un but de Mayuka à la 58’, l’équipe de Tunisie s’est, en effet, réveillée au dernier quart d’heure de jeu.

Face à une équipe zambienne, qui a perdu son meilleur attaquant, le virevoltant Mayuka, sorti après une blessure à la cuisse, et qui a essuyé une étonnante baisse de régime, les joueurs tunisiens se sont rués à l’attaque. Ils ont égalisé sur un corner magistralement botté par Mohamed Ali Monser, relayé par Ferjani Sassi et mis dans les filets par Akaïchi, en embuscade au second poteau.

A la 88’, un centre millimétré de Youssef Msakni, repris par la tête par le capitaine Yassine Chikhaoui n’a laissé aucune chance au gardien zambien.

Cependant, on ne peut feindre d'oublier que, pendant 75 minutes, la sélection tunisienne était empruntée, brouillonne et méconnaissable. Ses compartiments paraissaient désarticulés et les joueurs, incapables de faire 3 ou 4 passes d’affilée, multipliaient les balles à l’adversaire.

Les Tunisiens semblaient paralysés, incapables d’arriver jusqu’au 18 mètres adverses, au point de n'avoir créé aucune véritable occasion de but jusqu’à la 30^e minutes de la seconde mi-temps.

On épiloguera certes longtemps sur les 2 pénaltys évidents non accordés à la Tunisie, une par mi-temps, mais au vu de tout le match, c’est la Zambie qui a le plus de regret à avoir : elle avait le match en main, avant de se faire voler la victoire par une sélection de Tunisie réaliste et opportuniste, à défaut d’être géniale et créative.

I. B.