Le sept national a été encore plus méconnaissable, dimanche 25 janvier 2015, face aux Espagnols, tenants du titre (20-28).
Et il n’y avait pas que le score, dans cette partie. Il y avait aussi la manière: la prestation de l’équipe de Tunisie de handball a été, dans quasiment tous les compartiments du jeu, en-dessous de tout ce que les supporteurs tunisiens étaient en droit d’espérer. Certes, le sept national faisait face à des géants espagnols, mais son manque de réaction et son absence de réaction sur le terrain, de bout en bout de la rencontre, a plus que déçu. Au point où, aujourd’hui, on ne parle plus que de tourner la page, de faire table rase et refonder le handball tunisien. En somme, il faudrait un coup de balai complet qui n’épargnerait ni le coach, ni son assistant, ni les joueurs, ni la fédération… L’Espagne a entamé le match sans aucune précipitation, déroulant l’assurance sereine qui sied à un véritable tenant du titre mondial. Au terme des 5 premières minutes, l’avance des Hispanos était déjà de 4 buts (contre 0 pour la Tunisie). Tout le début de la partie sera ainsi à sens unique, avec la timide exception d’un Issam Tej tentant de taquiner le gardien espagnol Perez de Vargas, qui a été irréprochable de bout en bout du match. Il aura fallu plus de 7 minutes aux protégés de Saed Hassan Afendich pour inscrire leur 1er but de la rencontre. La suite n’a fait que confirmer cette domination totale des Espagnols, aussi bien en défense qu’en attaque. Issam Tej a tenté de taquiner le gardien espagnol Perez de Vargas. Le sept national a essayé de grappiller quelques petits points pour revenir dans le match, mais en vain: la différence de buts n’est presque jamais passée en-dessous de 4 buts, en faveur des Espagnols. A un point de la première mi-temps, elle a atteint 9 points (14-5). Le sort de la rencontre était donc scellé et il ne s’agissait plus pour notre sept national que d’échapper à l’humiliation. Dès l’entame de la seconde mi-temps, les Hispanos ont creusé encore plus l’écart… et la seule tâche pour les protégés d’Hassan Afendich – dont le coaching n’a convaincu que sa propre personne! – consistait à limiter comme ils pouvaient les dégâts. Seule consolation pour la partie tunisienne, dans cette rencontre: l’enthousiasme précieux dont a fait montre le public des expatriés tunisiens qui sont venus soutenir avec ferveur leur équipe nationale. Pour l’anecdote, d’ailleurs: cette présence appréciable de nos concitoyens, qui contrastait avec l’absence du coaching du sélectionneur national, a même été jusqu’à indiquer la voie à suivre puisqu’on a entendu les spectateurs tunisiens conseiller, par exemple, aux attaquants de leur équipe «de placer la balle en bas» («Chout ellouta, chout ellouta!!!»). Marwan Chahla Les déclarations : Saed Hassan Efendich (sélectionneur de l'équipe de Tunisie): «Nous n'avions pas pour objectif de remporter le championnat du monde mais nous souhaitions livrer de bonnes prestations lors de ce championnat difficile. Mais nous avons eu affaire à des sélections très fortes et nous avons été sous pression durant toute la compétition qui a influé sur le rendement de la sélection. Nous avons effectué une bonne préparation mais malheureusement le rendement général n'a pas été à la hauteur des attentes pour des raisons qu'on va essayer d'étudier. Nous voulions faire plaisir aux nombreux supporters qui nous ont soutenus mais nous n'avions pas pu exaucer leurs vœux. L'Espagne a livré un match plein et a mérité sa victoire. Nous avons essayé de jouer avec plus d'application en seconde période mais le grand écart de la première période a influé sur le mental du groupe. Je crois que l'Espagne va aller loin dans le Mondial». Kamel Alouini (demi-centre de l'équipe de Tunisie) : «Je regrette cette défaite sur un large écart face à l'Espagne. La défaite est amère devant un puissant champion du monde au double plan physique et technique. Nous voulions livrer une meilleure prestation reflétant la valeur de notre équipe. Je m'excuse pour le grand public qui nous a prêté main forte. Hassan Efendich m'a aligné pour la première fois et j'étais enthousiaste d'apporter le plus à l'équipe, mais les circonstances de la rencontre étaient spéciales et le match s'est joué à un sens unique. Notre début n'a pas été réussi. L'Espagne a dominé nettement la rencontre et imposé son style de jeu. Nous avons commis de nombreuses maladresses en défense et en attaque qui ne pardonnent pas devant une grande équipe, de surcroit championne du monde. Mais notre équipe compte de jeunes joueurs qui ont l'avenir devant eux». Haykel Megannem (arrière de l'Equipe de Tunisie): «Je suis triste de quitter la sélection en concédant une lourde défaite. L'écart en première période nous a handicapé en seconde période. L'Espagne est une très forte équipe qui n'est plus à présenter. Nous avons essayé de suivre le rythme imposé mais nous n'avons pas pu le faire. Nous n'avons pas fait un bon mondial et on doit procéder à une révision». Source: Tap. |
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