La Tunisie, qualifiée aux quarts de finale de la CAN2015, a eu jusque-là beaucoup de chance. Elle doit maintenant démontrer qu'elle a aussi du mérite.
Par Marouen El Mehdi
La sélection tunisienne s'est qualifiée sans présenter un grand volume de jeu ni réellement convaincre son public. Elle a juste évité le pire parfois et fait l'essentiel dans d'autres cas.
Finalement, c'est avec un bilan positif que les Tunisiens passent au tour suivant, en tête de leur groupe avec deux nuls et une victoire, ce qui n'est pas une mince affaire même si les adversaires ne comptent pas parmi les ténors du football africain.
Nous évoquons la chance ici en nous référant à tout ce qu'a connu la sélection tunisienne au cours de cette CAN 2015. Lors des éliminatoires, les hommes de Georges Leekens ont fait la différence grâce à leur précieuse victoire devant le Sénégal et le but marqué par Ferjani Sassi durant les arrêts du jeu (90'+3). Ce but nous a permis de prendre la tête du groupe et surtout de ne pas connaître le sort du Sénégal au tirage au sort qui l'a placé dans un groupe de fer en compagnie de l'Algérie, du Ghana et de l'Afrique du Sud.
Pour leur part, les Tunisiens ont hérité d'un groupe nettement moins musclé car la Zambie, la RD Congo et le Cap Vert ne sont pas des foudres de guerre et, à part le titre remporté par les Zambiens en 2012, leur bilan est très maigre sur le plan africain.
Et ça continue...
Le facteur chance va également servir pour mieux réussir le second tour. En terminant à la première place de son groupe, la Tunisie va affronter la sélection de la Guinée Equatoriale, l'une des équipes les plus modestes qui s'est trouvée en phase finale rien que parce qu'elle a hérité de l'organisation après le désistement du Maroc.
Contre la RD Congo, la Tunisie a alterné le bon et le moins bon et s'est faite rejoindre au score alors qu'elle avait le match bien en main. Des réglages sont nécessaires.
Durant ses trois matches disputés en groupe A, les hôtes de la CAN 2015 n'ont pas particulièrement brillé et ont attendu leur victoire à l'issue de dernier match pour s'assurer une place aux quart de finale. Ce sera, donc, l'adversaire le moins dur des huit rescapés et la Tunisie a eu cette chance d'affronter la Guinée Equatoriale et d'éviter une tenace équipe du Congo qui a terminé à la seconde place de ce groupe.
Et comme cette chance n'en finit décidément pas, le match Tunisie-Guinée Equatoriale, qui devait se dérouler à Ebibeyin, a été transférée lundi soir à Bata, où se trouve déjà la délégation tunisienne et où les conditions de séjour sont, de loin, meilleures à celles d'Ebibeyin. Le match se déroulera, ainsi, sur un terrain en meilleur état et dans des conditions acceptables. D'ailleurs, certains accompagnateurs et joueurs tunisiens ont même déclaré vouloir terminer le premier tour à la seconde place pour migrer vers Bata, mais voilà que la chance va leur offrir cette opportunité alors qu'ils sont leaders de leur groupe.
Ceci, sans parler d'un autre avantage non négligeable, celui de la disponibilité de la totalité de l'effectif pour le second tour puisqu'il n'y aura aucun joueur suspendu ou blessé et ceci va permettre à Leekens de disposer de toutes ses cartes afin de réussir la seconde partie du tournoi.
C'est donc une équipe tunisienne chanceuse mais également tenace et volontaire qu'on verra samedi prochain (20h00 HT) contre la Guinée Equatoriale. La première mi-temps livrée face à la RD Congo permet tous les espoirs avec un Chikhaoui qui, d'un match à l'autre, monte en puissance, un Akaichi brouillon mais efficace et un Balbouli toujours égal à lui-même dans sa cage.
Le sélectionneur tunisien va sûrement opérer quelques changements en fonction de l'adversaire, mais il est encore tôt d'en parler.
Illustration: Ahmed Akaichi,auteur de l'unique but contre la RD Congo, lundi soir à Bata.
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