Le tribunal de première instance de Tunis se prononcera samedi 23 avril sur la plainte contre l’Organisation nationale culture sport et travail (Oncst).


Une dizaine d’associations sportives adhérentes, dont de la Banque de l’Habitat, de la Banque centrale de Tunisie (Bct), des assurances Comar, de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), etc., ont demandé le limogeage du président et la dissolution du bureau exécutif de l’Oncst et du gel de ses biens et avoirs.
Une «une filiale de l’ancien parti au pouvoir»
Selon les plaignants, le président actuel, Moncef Bartagi, en place depuis 23 ans, «n’a jamais été élu et n’a jamais rendu de comptes» aux clubs affiliés.
Ils réclament la dissolution de l’Organisation sur la base qu’elle est «une filiale de l’ancien parti au pouvoir». La dissolution par la justice du Rcd, disent-ils, «sous-entend la dissolution automatique de tous les organismes, biens et avoirs qui en faisaient partie».
En effet, l’article 4 de ses statuts, amendés le 1er octobre 2004, stipule (littéralement) que l’Organisation «fait partie du Rassemblement constitutionnel démocratique».
Les clubs affiliés, qui ont aussi déposé une plainte auprès du ministère de l’Intérieur, réclament «la tenue immédiate d’une assemblée générale extraordinaire».
Une autre paire de manche: les opposants de Bartagi parlent, en plus, d’étonnantes affaires de corruption et de détournement de fonds dans la gestion de l’Oncst.
L’Oncst compte des centaines d’associations affiliées. Son chiffre d’affaires annuel s’élève à plusieurs centaines de millions de nos millimes.

M. T.