L’attaquant français d’origine tunisienne Hatem Ben Arfa ne jouera pas le Mondial 2010, le mois prochain en Afrique du Sud. Comme avant l’Euro 2008, l’ancien lyonnais de 23 ans devenu l’un des maîtres à jouer de l’Olympique de Marseille, champion de la Ligue française cette année, a finalement été recalé par le sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech, qui lui a préféré un autre Marseillais, le véloce attaquant de poche Valbuena.
Et dire que Ben Arfa, qui avait été approché, il y a quelques années, par les responsables du football tunisien pour porter le maillot des Aigles de Carthage, a cru bien faire en opposant un niet catégorique. Il avait alors une autre ambition, légitime s’il en est : remplacer dans le cœur des Français un Zineddine Zidane, un autre «maghrébin» devenu un petit Dieu à Marseille. Résultat final : 7 sélections en équipe de France, 1 seul but, qui a envoyé les Bleus à l’Euro 2008. Puis plus rien…
Hatem Ben Arfa a-t-il présumé de ses capacités ? On pourrait le penser au vu de la carrière en dents de scie de ce joueur d’exception capable du meilleur et, souvent aussi, du pire. Au grand dam de ses fans qui ne comprennent pas son irrégularité, sa nonchalance et ses bouderies d’enfant gâté. C’est un artiste : tour à tour lunatique, inspiré et capricieux. Or, le football moderne préfère les bûcheurs, altruistes et honnêtes.
Une question s’impose : qu’aurait fait Hatem Ben Arfa sous les couleurs tunisiennes ? On serait tenté de répondre qu’avec le caractère qu’on lui connait, il aurait sans doute eu beaucoup de mal à s’intégrer.
I.M.