L’équipe nationale de Tunisie affrontera dimanche au stade 7-Novembre de Radès son homologue française. Ce troisième match amical entre les deux sélections depuis 2002 revêt plus d’importance pour les Bleus, qui préparent le Mondial d’Afrique du Sud, que pour les Aigles, privés de Mondial et qui joueront l’esprit dégagé. Reste à espérer que les supporters des Rouges et Blancs ne siffleront pas la Marseillaise comme il avait pris la fâcheuse habitude de le faire.



Les Aigles de Carthage n’auront d’engagement officiel que le 1er juillet, quand ils accueilleront le Botswana en match aller du premier tour des éliminatoires de la CAN 2012. D’ailleurs, l’encadrement technique de l’équipe de Tunisie, en l’occurrence Sami Trabelsi et son assistant Ali Boumnijel, n’est que provisoire, la Fédération tunisienne de Football (FTF) devant incessamment désigner un nouveau sélectionneur.

Stars en demi-teinte
Pour les Tunisiens, l’attraction de ce match amical ne dépassera donc pas la curiosité de suivre de près certaines stars du ballon rond mondial, qui ont marqué les rendez-vous les plus passionnants de ces dernières années. Et qui marqueront, peut-être, le Mondial africain tant attendu. C’est, en tout cas, ce qu’espèrent les Français, qui sont, par ailleurs, loin d’être rassurés par la forme de leurs champions.
L’attraction résidera aussi dans l’envie des joueurs tunisiens de se mesurer à des adversaires d’un aussi gros calibre, quelle que soit sa forme du moment.
La «légion étrangère» de notre équipe nationale, en tout 11 joueurs dont 5 évoluant en Ligue 1 française, s’efforcera certainement de se distinguer face à des paires qu’ils ont souvent croisés, et parfois même côtoyés, dans un match très attendu par le public français. Et qui sera très suivi par les techniciens et les recruteurs de l’Hexagone.

Ratages en série
Pour la bande à Raymond Domenech, le match du dimanche 30 mai ne vient peut-être pas au meilleur moment de la saison. La liste des 23 mondialistes, les blessures de William Gallas, Lassana Diarra et Jimmy Briand, la méforme de Thierry Henry, le énième ratage de Domenech en matière de communication et de manageriat en cette période cruciale de pré-mondial, l’annonce quasi-officielle du successeur de Domenech avant même l’entame de la campagne mondialiste (une première en France), etc., font de l’équipe de France l’une des moins populaires, des moins aimées et des moins prometteuses de l’histoire du football français.
Le stage de Sousse et le match contre la Tunisie, le deuxième d’une série de trois amicaux (après celui contre le Costa Rica, mercredi 26 mai à Lens, et avant un dernier contre la Chine, vendredi 4 juin à La Réunion), seront pour Domenech (surtout) et ses protégés une bouffée d’oxygène avant d’attaquer les choses sérieuses et après une campagne de dénigrement sans précédent depuis 1998.
Et l’occasion restaurer (ce qui reste de) la confiance des Bleus en leurs moyens de réussir ce Mondial et celle du public français en la capacité de leur sélection de chasser le doute et de rééditer l’exploit du dernier Mondial, dont Zidane et consorts avaient perdu la finale in extremis contre l’Italie.

 

M.T.

Les 33 Tunisiens:
Gardiens : Aymen Mathlouthi (ESS), Hamdi Kasraoui (Lens/Fra.)
Rami Jeridi (ST), Farouk Ben Mustapha (CAB) ;
Défenseurs: Ammar Jemal (ESS), Bilel Ifa (CA), Alaeddine Yahia (Lens/Fra.), Karim Hagui (Hanovre 96/All.), Siam Ben Youssef (EST), Khalil Chemmam (EST), Aymen Ben Amor (EST), Mehdi Meriah (CA), Yassin Mikari (Sochaux/Fra.) ;
Milieux: Chadi Hammami (CSS), Wissem Yahia (CA), Khaled Korbi (EST), Selim Ben Achour (Malaga/Esp.), Houcine Ragued (Slavia Prague/République Tchèque), Mehdi Nafti (Aris Salonique/Grè.), Wajdi Bouazzi (EST), Mehdi Marzouki (CSHL), Oussama Darragi (EST), Yassine Chikhaoui (FC Zurich/Sui.)
Fahid Ben Khalfallah (Valenciennes/Fra.).
Attaquants
Ahmed Akaichi (ESS), Marouen Belghoul (ESS), Zouheir Dhaouadi (CA), Saber Khlifa (CSH), Sami Allagui (Greuther Fürth/All.), Lamjed Chehoudi (CAB), Issam Jemaa (Lens/Fra.), Youssef Msakni (ESTunis), Youssef Mouihbi (CA).