Le match du Trophée des Champions entre le Paris Saint-Germain (Psg) et l’Olympique de Marseille (Om), mercredi 28 juillet soir au Stade 7-Novembre de Radès (à 19h45 heure tunisienne sur M6), mobilise le tout Tunis: amateurs de beau football et responsables de la sécurité.
Intervenant au lendemain de la déconfiture de l’Equipe de France en Coupe du Monde de football d’Afrique du Sud, ce classique «duel fratricide» entre Parisiens et Marseillais devrait donner un avant-goût de la nouvelle saison footballistique dans l’Hexagone et des capacités de régénérescence du football français sous la conduite du nouveau sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc.
Laurent Blanc divisé
Ce dernier sera d’ailleurs présent dans les travées du Stade du 7-Novembre. Il sera accompagné de Fernand Duchaussoy, le président par intérim de la Fédération française de football (Ftf). «L’ancien entraîneur bordelais sera partagé entre Paris et Marseille puisqu’il reste très proche d’Antoine Kombouaré et de Didier Deschamps», note ‘‘Allpsg.com’’. Le site ajoute: «Cette semaine, le Président a annoncé son intention de sanctionner, de manière symbolique, les 23 joueurs présents lors de la mutinerie du 20 juin dernier à Knysna (Afrique du Sud). Cette sanction pourrait permettre à de nombreux joueurs parisiens et marseillais d’intégrer le groupe France lors du prochain match amical contre la Norvège le 11 août. Les noms de Christophe Jallet, Mamadou Sakho et Guillaume Hoarau font partie des possibles sélectionnables...»
La mère de Ben Arfa dans les tribunes
‘‘Allpsg.com’’ omet cependant de citer le nom d’un autre grand joueur, le Franco-Tunisien Hatem Ben Arfa, dont ‘‘Le Parisien’’ annonce la titularisation dans le onze marseillais. «Hatem, dont le père, Kamel, a quitté Tunis pour les fonderies de l’Aisne au début des années 1970, est déterminé à briller dans son autre pays», note le journal.
Dans l’entretien qu’il a accordé au ‘‘Parisien’’, Ben Arfa n’omet pas, lui, de s’épancher sur ses origines tunisiennes: «Clairement ! Evoluer dans son pays d’origine, dans le plus beau stade de Tunisie, devant toute sa famille et ses amis, c’est pas mal, non?», dit-il. Il ajoute: «C’est l’occasion de sentir à nouveau le parfum de la Tunisie. Ma mère est là-bas depuis juin, elle sera en tribunes. Elle ne vient pas souvent au stade, seulement pour les grandes occasions. C’est important de jouer devant elle.»
Le 25 juillet, la Fédération tunisienne de football (Ftf) annonçait la vente de 17.000 billets. Très peu, vu de France pour un stade pouvant contenir 60.000 spectateurs. D’autant que le prix des billets est relativement accessible, entre 7 et 30 dinars (de 4 à 15 €). Anouar Haddad, vice-président de la Ftf, cité par ‘‘Le Parisien’’ se montre cependant rassurant: «C’est toujours pareil avec les Tunisiens, ils attendent le jour du match pour acheter leurs places. Mais on n’a aucun doute car ce match passionne les foules.»
«Autre évidence, la majorité des 60 000 spectateurs sera acquise à la cause de l’OM», souligne encore ‘‘Le Parisien’’. Et le journal d’expliquer: «Au Maghreb, les Marseillais sont beaucoup plus populaires que les Parisiens. Plusieurs centaines de sympathisants venus des pays limitrophes, et notamment d’Algérie, feront le voyage. Le virage réservé aux Marseillais affiche déjà complet».
2.000 policiers aux abords du stade
Citant le même responsable sportif tunisien, le quotidien parisien affirme que l’aspect sécuritaire de ce classico n’inquiète pas outre mesure les autorités tunisiennes. «Il n’y aura pas le moindre incident. En Tunisie, la sécurité est primordiale. Nous avons eu trois réunions avec le ministre de l’Intérieur, tout est très bien préparé», assure Anouar Haddad. Il ajoute: «Nos services de sécurité seront à la hauteur. Nous avons des brigades spéciales. Il ne faut pas sous-estimer notre aptitude à organiser de tels événements, nous aussi on a des derbys.»
Preuve de l’assurance des Tunisiens: la proposition française de dépêcher à Tunis des policiers spécialisés dans la lutte anti-hooligans a été rejetée. «La police tunisienne prend la responsabilité totale de l’événement. Il n’y aura pas de stadiers. Ils ne veulent pas la moindre interférence, au sens propre comme figuré. Tout est soigneusement préparé», explique, de son côté, Guy Cazademont, responsable de la sécurité de l’OM, cité par ‘‘Le Parisien’’.
Tunis mobilisera 2.000 policiers aux abords du stade, soulignent les médias français.
M. N.