Pour avoir annoncé le décès d’un vieil homme, un médecin a été violenté à l’hôpital régional du Kef par un parent du défunt. Transporté à un hôpital à Tunis, le médecin souffre d’une fracture au fémur. Le corps médical revendique davantage de sécurité


Le personnel de l’hôpital, qui se plaint du manque flagrant de sécurité, a dû arrêter quelques heures le travail. Et il a fallu que des forces de l’ordre quadrillent l’hôpital pour que les médecins et employés remettent leur blouse blanche et reprennent le service. L’agresseur court encore dans la nature.

Ce dernier incident s’est déroulé dimanche aux urgences de l’hôpital régional du Kef. Mais il ne s’agit pas du premier du genre. Ni au Kef ni ailleurs. Le corps médical, peu protégé, a déjà tiré la sonnette d’alarme. «Entre mars 2011 et mai 2012, 822 médecins ont été agressés lors de l’exercice de leur fonction dans divers établissements hospitaliers», a lancé Chokri Zayenne, secrétaire général du Syndicat de base des médecins internes et résidents relevant de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt).

C’était lors d’un point de presse organisé à la faculté de médecine de Tunis par des médecins qui ont fait la grève du 5 au 7 juin et qui revendiquent des mesures urgentes pour leur sécurité. A bon entendeur, merci.

I. B.