Le procureur général auprès du Tribunal de première instance de Tunis a émis, mardi, un mandat d’amener à l’encontre de Mohamed Ali Bouaziz, celui qui était derrière l’affaire de l’exposition du Printemps des Arts à El Abdellia (La Marsa).
Selon nos confrères du journal en ligne ''Ettounissia'', le procureur général a pris cette décision suite aux violences ayant eu lieu la semaine dernière dans toutes les régions du pays.
L’huissier de justice Mohamed Ali Bouaziz a publié des tableaux sur les réseaux sociaux avec des appels au rassemblement devant le palais El Abdellia pour défendre l’islam contre les artistes qui, selon ses allégations, ont porté atteinte au sacré. Depuis, des salafistes extrémistes se sont insurgés, ont saccagé et mis le feu à plusieurs établissements publics et privés dont le tribunal de première instance de Tunis 2 à Sidi Hassine Sejoumi, quelques postes de police…
Dans la foulée, plusieurs imams ont lancé des appels au meurtre visant les artistes exposant au Printemps des Arts et ceux qui sont venus les soutenir dont Nejib Chebbi, son frère Issam, l’avocate et militante Bochra Bel Haj Hmida…
Les forces de l’ordre ont arrêté près de 200 personnes dont une majorité des salafistes et des imams. Les évènements de la semaine dernière ont fait plusieurs blessés notamment des agents de la police et un mort à Sousse parmi les extrémistes religieux.
Avant la chute du régime Ben Ali, l’huissier de justice était l’un des serviteurs de l’ancien pouvoir à la Marsa, et notamment à la Cité des juges. Après les élections du 23 octobre, M. Bouaziz a changé d’idéologie et s’est converti en nahdhaoui zélé.
Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, n'a-t-il pas ouvert ses bras aux Rcdistes, à condition a-t-il précisé, qu'il n'aient pas été jugés pour corruption?
I. B.