L’Ecole internationale des jeunes entrepreneurs (Eeije) de Sherbrooke au Québec a choisi la Tunisie pour la tenue de son campus d’été 2012. Thème choisi: découvrir les différentes facettes de l’entrepreneuriat.

Par Samantha Ben-Rehouma


L’événement s’est tenu à l’hôtel Tej Marhaba, à Sousse, en présence du président-fondateur de l’Eeije, Gilles St-Pierre, professeur associé à l’Université de Sherbrooke et récipiendaire du prix «Promotion de l’Entrepreneuriat» de la Fédération des chambres de commerce du Québec,  et de Riadh Bouzaouche, directeur général de l’Eeije Maghreb, universitaire et expert international en entrepreneuriat… Ouvrez-vos cahiers !


Gilles St-Pierre. Ph. Samantha.

Sherbrooke, une référence

L’université de Sherbrooke a créé l’Institut d’entrepreneuriat en 1995, dans le but d’animer ce secteur sur le campus et de soutenir, par là-même, les étudiants dans leur cursus.

L’Institut d’entrepreneuriat a pour mission de développer le potentiel entrepreneurial des étudiantes et des étudiants de l’Université de Sherbrooke et de faire avancer la connaissance sur la Pme, l’entrepreneuriat et le travail autonome. Ainsi, avant de se jeter corps et âme dans la grande aventure de la création d’entreprise, l’étudiant aura la chance de réfléchir à son avenir d’entrepreneur, d’évaluer ses compétences et ses qualités de leader à travers les activités et les services offerts par l’Université de Sherbrooke (notamment les universités d’été).

Toute première fois

Traditionnellement tenue au Canada ou en France, c’est donc une grande première pour le Maghreb et une fierté pour la Tunisie que l’Université Sherbrooke se pose à Sousse accompagnée d’une quarantaine de jeunes francophones (venus du Québec, de France, du Maroc, du Sénégal, de l’Algérie et, bien-sûr, de Tunisie), qui aspirent à devenir entrepreneurs.

Cette école d’été en Tunisie s’est faite grâce au soutien de l’Arab Tunisian Bank (Atb) qui ne faillit pas à sa politique de soutien et d’accompagnement des jeunes qui entreprennent ou qui innovent. Cette implication est pour beaucoup dans la réussite de la manifestation qui bénéficie également du soutien de l’Agence universitaire de la francophonie et de l’Office franco-québécois pour la jeunesse.


Riadh Bouzaouche. Ph. Samantha.

L’école de la vie d’entrepreneur

Durant deux semaines, 8 groupes de travail avec des conférenciers et des encadreurs assisteront à un ensemble d’activités (conférences, témoignages d’entrepreneurs…) leur permettant de découvrir les différentes facettes de l’entrepreneuriat.

Ainsi, des conférenciers issus de différents secteurs d’activité (droit, communication, etc.) partageront leur cheminement et leur réalité d’entrepreneur.

A la fin de chaque session, les groupes de futurs entrepreneurs seront notés par les encadreurs et les experts tunisiens et étrangers participant sur la base d’une grille scientifique d’évaluation et seront récompensés pour l’originalité de leur projet, la cohérence du plan d’affaires ou encore les stratégies marketing mises en place puis le 9 juillet, l’université d’été fermera ses portes.

L’entreprenariat ça ne s’improvise pas

L’entreprenariat, c’est avant tout une vocation, comme l’a souligné Gilles St-Pierre. Ce dernier, qui garde d’excellents souvenirs de ses séjours en Tunisie, a tenu que cette «première fois» se passe là où lui venait pour des séminaires et autres conférences, à savoir Sousse.


Université de Sherbrooke au Québec.

A ce propos, Riadh Bouzaouche, ancien de l’université canadienne de Sherbrooke, a salué les participants «qui, malgré la conjoncture socio-économico-politique du pays difficile, ont décidé venir en Tunisie!»

Etre entrepreneur, c’est un peu comme un sportif de haut niveau. Forger une vision et des objectifs à long terme... tenir bon et ne pas lâcher prise, c’est s’adapter en permanence et savoir prendre des risques calculés.

C’est aussi être le paradoxe de «savoir s’entourer» et ne jamais hésiter à solliciter d’aide lorsque l’on ne sait pas – et l’université Sherbrooke (qui est là pour ça) l’a bien compris – et en même temps faire preuve d’une confiance absolue dans ses choix, un océan de certitude auprès de ses équipes lorsque la tempête gronde.

Alors si vous êtes capable de laisser émerger une idée d’affaires, de consentir à ce qu’elle vive en vous, qu’elle vous habite, de l’organiser, de la posséder complètement et passionnément dans le seul et unique but de la concrétiser, vous êtes probablement un entrepreneur. Qui sait?