La Tunisie est un pays où «la violence physique à l’égard des étrangers est très rare, pour ne pas dire inexistante». En revanche, c’est «un pays sécuritaire pour deux femmes voyageant ensemble».
C’est là l’essentiel de la réponse donnée par le Canadien André Désiront, journaliste spécialisé dans le tourisme et les voyages, sur son blog ‘‘Le Courrier du Voyageur’’, à une dame canadienne, Suzanne Plante, qui lui posait la question suivante: «La Tunisie est-elle un pays sécuritaire pour deux femmes voyageant ensemble? Mon amie et moi voulons élaborer nous-mêmes notre itinéraire. Vaut-il mieux de passer par une agence de voyages pour réserver les billets avion et les hôtels, ou se débrouiller sur Internet?»
Un profil flatteur
Le profil que le journaliste spécialisé québécois brosse de la Tunisie est assez flatteur et confirme, s’il en est encore besoin, que la sécurité est l’un des plus grands atouts pour un pays qui s’est donné une vocation touristique.
Nous reproduisons ici des extraits du texte de M. Désiront, où ce dernier développe plusieurs arguments en faveur du tourisme tunisien, et de la Tunisie en général.
«La Tunisie est un pays paisible et sécuritaire. Vous constaterez d’ailleurs que sur son site de conseils aux voyageurs, notre ministère des Affaires étrangères n’émet aucun avertissement particulier pour cette destination», note le journaliste. Il ajoute: «Il se peut que deux femmes voyageant seules fassent l’objet de commentaires désobligeants dans les coins du pays peu fréquentés par les touristes, mais la violence physique à l’égard des étrangers est très rare, pour ne pas dire inexistante.»
Eviter le Ramadan
Le globe-trotter, qui collabore au quotidien québécois ‘‘La Presse’’ depuis 1990, donne ensuite quelques conseils à ses compatriotes en partance pour la Tunisie. «Évitez simplement de voyager pendant le mois lunaire du Ramadan (le carême musulman) qui débutait le 11 août et se termine le 10 septembre», note-t-il. Il explique: «Si vous voyagez par vos propres moyens durant cette période, vous risquez de trouver porte close en tentant de trouver un restaurant, puisque pendant cette période, les préceptes religieux interdisent de manger, boire et fumer du lever au coucher du soleil.»
M. Désiront enchaîne: «Dans le cas particulier de ce pays, mieux vaut passer par une agence de voyages traditionnelle. Les grossistes qu’elles revendent négocient d’excellents prix dans les hôtels des principales stations touristiques. À titre de comparaison, pour un séjour de 10 jours en octobre à Hamammet ou à Port El Kantaoui, un des nombreux voyagistes (ils sont une bonne vingtaine) québécois programmant la Tunisie demande entre 1.600$ et 1.650$ pour un hôtel ‘‘quatre étoiles’’ (la classification tunisienne), avion, transferts et taxes inclus. Pour les mêmes dates, un des sites Internet de voyages les plus connus me propose le billet d’avion à 1.141$ et les mêmes hôtels à des tarifs variant de 96$ (à Hammamet) à 99$ (à Port El Kantaoui) par nuit. La comparaison n’est pas toujours à l’avantage des agences traditionnelles, mais dans le cas de pays comme la Maroc ou la Tunisie, celles-ci revendent des grossistes qui négocient des conditions très avantageuses avec les hôtels et les compagnies aériennes.»
Enfin, le journaliste suggère à ses lecteurs d’acheter un forfait qui leur permettra d’abord de séjourner quelques jours à Hammamet, «une station balnéaire agréable située à moins d’une demi-heure de train de Tunis (les billets de train sont très bon marché)». Ainsi, les touristes canadiens pourraient «combiner le farniente dans un bon hôtel de villégiature balnéaire avec des excursions (Tunis, Carthage, Sidi Bou Saïd, Nabeul, Sousse) de la journée qui leur permettront de «prendre le pouls du pays». Ensuite, ils pourront consacrer quelques jours à un circuit dans le Sud qui «leur permettra idéalement de découvrir la ville sainte de Kairouan, Douz et le Sahara tunisien, Tozeur et la région des oasis de montagne autour de Tamerza.»
Y. M.