Quand on voit les conditions précaires dans lesquelles vit une grande partie de la population avec les pénuries d’eau et le pourrissements des ordures, on comprend que des cas de choléra sont enregistrés dans le pays.


Trois cas de choléra ont été détectés ces derniers jours à Rades Meliane (banlieue sud de Tunis). Le ministre de la Santé a aussitôt minimisé les risques de contagion. Pourtant, ce ne sont pas les conditions propice à la propagation de ce genre de maladies : de très fortes chaleurs, les amas d’ordures à tous les coins de rue, les coupures d’eau où les pénuries d’eau potables dans certaines régions qui obligent les gens à se désaltérer en buvant de l’eau sale des oueds, des étangs et des flaques d’eau.

Tel que le montre une vidéo tournée par un citoyen dans la région de Al-Âla’ près de Kairouan (centre du pays) où l’on voit un enfant et une femme cueillir de l’eau dans un oued à moitié qui sert aussi de décharge pour des ordures ménagères. Non loin de la dame, la carcasse d’un âne qui se décompose au soleil. La femme explique qu’elle n’a pas d’autres moyens de se désaltérer et que les gens dans le village ne veulent plus remplir ses bidons. Regardez la vidéo et vous serez édifiés sur les conditions de vie moyenâgeuse de certaines communautés rurales dans la Tunisie de 2012. Et au lieu de s’occuper de ces damnés de la terre, le gouvernement islamiste de Hamadi Jebali, ivre d’un pouvoir convoité depuis 30 ans ne semble préoccupé que du partage du butin hérité de l’ancien régime.

I. B.

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