Du 1er mai au 3 août, ont a enregistré 114 incendies dans tout le pays, contre «seulement» 59 à la même période de 2011. Cette hausse s'explique-t-elle par l’affaiblissement de l’Etat ou de ses moyens d'intervention?


Après Bcheinia (nord-ouest), de nouveaux incendies se sont déclarés, samedi, dans les forêts de Makthar, Takrouna (centre) et Ghardimaou (nord-ouest).

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Selon l’agence officielle Tap, citant le sous-directeur de la protection des forêts au ministère de l’Agriculture, Samir Belhaj salah, les agents de la protection civile, de la direction des forêts et l’armée nationale «sont intervenus avec les moyens disponibles, pour l’extinction de ces incendies, le plus tôt possible».

Pour ce qui est du gouvernorat de Jendouba, le premier incendie qui s’était déclenché mercredi, dans les forêts de Bcheinia (délégation de Ain Draham) n’a pu être maîtrisé, samedi. Il s’est propagé vers Ardh El Kef, en direction de Babouch, sur la frontière algérienne.

Le second incendie qui s’était déclenché jeudi, à Douar Lahraizia, près de Hammam Bourguiba (nord-ouest) a progressé vers El Hamra, également en direction de Babouch.

M. Belhaj Salah a, considéré que «la direction de la protection des forêts a mis les bouchées doubles pour lutter contre la propagation des incendies vers d’autres régions. Pourtant le nombre des incendies ne cesse d’augmenter».

Il a tenu, toutefois, à préciser que «les superficies ravagées sont en régression grâce aux interventions réalisées».

La situation est aggravée par la hausse des températures qui oscillent selon l’Institut national de la météorologie (Inm), entre 40 et 44 degrés, atteignant localement 46 degrés alors qu’un vent de sirocco souffle sur le pays.

Sur la période allant du 1er mai au 3 août, les incendies ont presque doublé par rapport à la même période de l’année 2011, passant de 59 à 114, souvent causés par des actes criminels, alors que les superficies brûlées (forêts et sous-bois) ont diminué de 536 ha à 294 ha, grâce à la célérité des interventions.

I. B. (avec Tap)