Un Tunisien de 39 ans a été mortellement atteint, dans la nuit de mardi à mercredi, par des tirs d’une patrouille de gendarmes algériens alors qu’il tentait de faire entrer illicitement en Tunisie des quantités d’hydrocarbures.
Selon des sources sécuritaires la dépouille du défunt a été transportée à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis pour autopsie.
Ce drame de la pauvreté et du chômage dans les zones frontalières s’est déroulé à l’intérieur du territoire algérien à un peu plus de 5 kilomètres des frontières tunisiennes.
Le Tunisien, originaire de la localité de Ain Sarouiya de la délégation de Ain Draham, tentait de faire entrer des hydrocarbures à dos d’ânes. Le produit, vendu plus cher en Tunisie, permet à ces petits contrebandiers de faire une petite plus-value et de subvenir ainsi aux besoins de leurs familles.
Le phénomène des «Qnatrias» (contrebandiers des hydrocarbures) est très développé dans les zones frontalières avec la Libye et l’Algérie. Il fait vivre des dizaines de milliers de familles qui n’ont pas d’autres ressources. Les hydrocarbures sont souvent ramenés dans les voitures à double réservoir qui font quotidiennement des allers retours entre les pays voisins. Quand les quantités sont importantes, les «qnatrias» évitent de traverser les points de passages gardés et suivent les pistes parallèles. Où, parfois, des gardes frontières sont à l’affût… Et la suite peut être dramatique comme dans le cas de la victime de Ain Sarouiya.
I. B. (avec Tap).