L’opération de collecte de fonds pour financer les projets des jeunes chômeurs a débuté le 9 juin et se poursuivra jusqu’au 19 août. Les fonds collectés restent en-deçà des espérances. Tunisiens, encore un effort!
Cette initiative, lancée par des journalistes tunisiens réunis dans une association homonyme (Tunithon), indépendante et à vocation sociale, devait s’achever le 14 juillet, mais elle a été prolongée jusqu’au 19 août pour essayer de collecter le maximum de dons afin de financer le maximum de projets. Sa cible: les jeunes diplômés, âgés de moins de 40 ans, souhaitant lancer leurs propres projets, mais ne disposant pas des fonds requis.
Association à but non lucratif, dont la constitution a été publiée au Journal officiel n° 36 du 24 mars 2012, Tunithon incarne l’action et la contribution effective à la création des emplois et au développement de l’entrepreneuriat en Tunisie.
Pour cela, tous les Tunisiens, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, sont sollicités pour la réussite de l’initiative: membres de la sociale civile, entrepreneurs économiques, chefs d’entreprises… Bref tous ceux qui partagent les valeurs intrinsèques de la solidarité et de l’entraide.
Tunithon, qui transcende les appartenances partisanes, comporte diverses commissions dirigées par des compétences tunisiennes volontaires souhaitant apporter leur bénévolat sans contrepartie financière.
L’initiative est approuvée par la Banque tunisienne de solidarité (Bts) et la Banque de Financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) et soutenue par l’Utica (organisation patronale) ainsi que par douze stations de radio publiques et privées.
La Bfpme et la Bts, deux institutions chargées d’identifier les projets des jeunes diplômés sans emploi et souffrant d’un manque de fonds propres requis, ont établi des critères stricts de sélection des dossiers, à savoir la faisabilité du projet, la compétence et les dispositions du promoteur, les chances de pérennité du projet, la durée du temps de chômage, la région d’origine, la situation familiale...
Une moisson en-deçà des espérances
A ce jour, plus de 2.800 dossiers ayant obtenu l’accord de financement de la part de la Bts sont bloqués faute de fonds propres.
Tunithon, via les institutions financières habilitées, accordera ainsi aux jeunes promoteurs retenus un don non remboursable leur permettant de pallier le manque de fonds propres et par la même de pouvoir réaliser le projet de leur rêve.
Comment redonner espoir à tous ces jeunes qui attendent alors que l’opération n’a pas récolté, depuis son lancement il y a deux mois, le minimum espéré, aussi bien en montants perçus qu’en promesses de dons?
Les Tunisiens sont donc invités à faire un petit effort, même si les dépenses de ramadan réduisent leur marge de manœuvre financière : il y va de la stabilité sociale et de la relance économique du pays.
Les modes de payement
Beaucoup de moyens sont mobilisés pour recueillir les dons et les promesses de dons (même 1 dinar symbolique), et d’abord par un simple sms en envoyant TN au 1406.
Les généreux donateurs peuvent également réaliser leurs dons à travers:
- un virement bancaire opéré sur un compte bancaire, en Tunisie (RIB: 01-001-020-1112-0068-56-67) ou de l’étranger (IBAN : TN59 59 59) ;
- un versement espèces auprès des agences de l’Atb sur tout le territoire Tunisien (117 agences).
- des chèques libellés au nom de Tunithon, versés directement dans le compte de l’Atb ou envoyés au siège de l’association au 70 Avenue Mohamed V, 1er étage;
- une Carte de crédit (sur le site officiel de Tunithon) au paiement sécurisé.
«Que les récalcitrants soient rassurés. La transparence et la bonne gestion restent les maîtres mots de cette opération. Ainsi les comptes de l’association font l’objet d’un contrôle rigoureux de la part de deux commissaires aux comptes membres de l’Ordre des experts comptables de Tunisie. Ils sont également contrôlés et audités par un juge de la Cour des comptes de Tunis. Tandis que la trésorerie de l’association a été confiée à un juge du tribunal administratif, lui même membre du bureau fondateur. Celui-ci est assisté par un expert comptable membre de l’Ordre des experts comptables de Tunisie», souligne l’association dans un communiqué.
I. B.