alt«Les niqabées doivent se soumettre au règlement intérieur de la faculté, dévoiler le visage pendant les cours et les examens et durant les soutenances de la mémoire ou de la thèse».


C’est ce qu’a précisé, samedi à Kapitalis, Habib Kazdaghli, doyen de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba.

Selon lui, l’article 20 du règlement intérieur est clair. «Tout étudiant doit décliner son identité et montrer son visage à chaque fois qu’on le lui demande : lors de son inscription, pendant les cours, la durée des examens, et le temps qu’il faut pendant la tenue de sa mémoire ou de sa thèse ou s’il est encore convoqué à répondre dans un conseil de discipline. Ceci est le règlement que les étudiants vont signer avant la rentrée le 12 septembre», a annoncé M. Kazdaghli.

Les déclarations du doyen de la faculté de la Manouba s’appuient, selon lui, sur le règlement intérieur qui vient d’être amendé le 10 juillet dernier avec l’ajout de l’article 20. «Auparavant, la question du niqab n’a jamais été posée et il n’y a rien à son propos dans le règlement intérieur. Mais lors de notre rencontre, le 31 décembre 2011, avec Moncef Ben Salem, ministre de l’Enseignement supérieur, il y a eu un désaccord. Le ministre a donc préféré présenter le problème au tribunal administratif. La réponse de ce dernier est toute simple, c’est aux doyens de voir et de prendre la décision qu’il faut afin d’éviter toute nuisance pouvant perturber les cours et la sécurité».

Suite à la décision du tribunal administratif, le Conseil de la faculté s’est réuni et a décidé, le 10 juillet, d’amender le règlement intérieur en ajoutant l’article 20. «Nous avons envoyé une copie de cet amendement au président des universités et une autre au ministre. Ce dernier avait 15 jours pour réagir. M. Ben Salem ne l’a pas fait et notre règlement intérieur avec son article 20 entre en vigueur», ajoute M. Kazdaghli.

Vendredi, le ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré sur les ondes d’une radio, comme s’il n’était pas au courant de cet amendement. «Le port du niqab est possible dans les cours après avoir montré le visage au professeur, au fonctionnaire de l’administration mais pas à l’agent de sécurité».

La rentrée n’a encore pas eu lieu et, déjà, se profile un différend sur la question du niqab qui a grandement perturbé l’année dernière les cours surtout à la faculté de la Manouba.

Z. A.